Première nouveauté Ki-oon de l’année, Crimson Prince est un shônen (et non un shôjo comme le présente Ki-oon, puisqu'il est issu du fameux Shônen Gangan de Square Enix à qui l'on doit notamment Fullmetal Alchemist) de Souta Kuwahara (dont c’est le premier titre à paraitre en volume relié) en cours de parution au Japon avec 9 tomes. L’histoire va nous faire suivre Kôjirô Sakura, le prince des démons, qui va devoir s’acquitter de son stage de fin d’étude dans le monde des humains. Il y rencontrera la jeune Hana suite à une « balle perdue »… Kôjirô Sakura est le prince des démons, futur roi des enfers et héritier d’un étrange pouvoir, l’œil pourpre, qui ne s’est pas encore éveillé. Véritable star dans son monde, élève brillant en tout et qui a du succès avec les filles, il est chargé, pour son stage de fin d’études qui se déroule dans le monde des humains, d’une mission importante : éliminer un humain aux pouvoirs exceptionnels qui pourrait s’allier aux anges et être une menace pour les démons. Pour réussir sa mission, Kôjirô devra suivre les indications de « l’œil pourpre », qui s’éveillera en temps voulu. Et alors qu’il débute à peine sa mission, il se retrouve assommé par une balle de base-ball et est donc recueilli par Hana, jeune fille dont le principal trait de caractère est une grande joie de vivre malgré une vie difficile. Et au contact de la jeune fille, il semblerait que l’œil pourpre réagisse… Difficile de considérer Crimson Prince comme un shôjo puisque son personnage principal n’est pas une collégienne/lycéenne (comme souvent dans le genre) mais Kôjirô Sakura, le prince des démons. Même si Hana est bien entendu un personnage central de l’histoire, c’est bien autour de Kôjirô que le récit est articulé. Si graphiquement le style de Souta Kuwahara est très agréable et que les bases de son titre sont plutôt originales, ce premier volume offre finalement un déroulement assez classique avec notre héros qui commence déjà à ressentir de l’amour pour sa bienfaitrice. On reste donc un peu sur notre faim avec cette introduction, impression fortement renforcée par les cinquante dernières pages qui sont consacrées au chapitre pilote ayant donné naissance à la série, chapitre sympathique mais dont la conclusion, peu crédible, fait perdre tout son intérêt au reste de l’histoire. Nous n’avons donc finalement que 130 pages de présentation, ce qui est bien peu et insuffisant pour s’attacher aux protagonistes. Mais Ki-oon l’a sans doute bien compris puisque ce sont les deux premiers tomes qui sortent en même temps et non cet unique premier opus. Espérons donc que le suivant puisse nous permettre d’émettre une opinion un peu plus tranchée sur ce titre qui, sous un synopsis plutôt original, semble s’orienter vers une romance légèrement contrariée par l’objectif de Kôjirô. Ne proposant que 130 pages de l’histoire principale, ce premier volume de Crimson Prince ne peut pas suffire pour se faire une idée précise du potentiel de la série. La lecture du second volume, sorti en même temps, devrait permettre d’en savoir un peu plus… A suivre donc.