Alors que Mashiro et Takagi ont enfin leur série, un grand bouleversement a lieu dès les premières pages de ce 5ème volume : ce n'est plus M. Hattori qui va s'occuper d'eux ! Il passe le relais à M. Miura. Mais celui-ci est bien plus jeune et donc moins expérimenté. Sera-t-il malgré tout suffisamment bon et exigeant pour permettre à Muto Ashirogi (le pseudo de mangaka de notre duo) de progresser ? Bakuman continue encore et encore de nous en apprendre davantage sur tout ce qui touche au monde du manga professionnel et de l'édition, nous exposant notamment les dilemmes auxquels sont souvent confrontés éditeurs et mangakas ou encore la pression et la rigueur nécessaires à l'exercice de ces professions. Bien entendu, ceci est encore plus flagrant pour nos 2 lycéens, qui poursuivent en plus leurs études en parallèle. Leur série connaît un certain succès, mais ils ne sont pas du genre à se satisfaire de peu. Chacun se donne donc à fond pour améliorer autant que possible "Trap", leur manga. Il s'agit véritablement d'une série très intéressante et instructive. Bakuman se suit toujours avec beaucoup de plaisir et les auteurs parviennent à rendre vivants et passionnants des faits qui ne sont finalement que des "banalités" de la vie quotidienne des mangakas. Mais le principal défaut de Bakuman, à condition de considérer que c'en est un, reste ses dialogues. Le texte prend une place bien trop importante pour un manga. Lire un tome de Bakuman prend au bas mot deux fois plus de temps que de lire n'importe quel autre manga lambda. Même si c'est évidemment instructif pour les amateurs de mangas désireux d'en savoir plus à ce sujet, il ne faut oublier qu'il s'agit d'un manga et non d'un roman avec quelques illustrations. En dépit de cette lourdeur, il s'agit toujours d'une très bonne série et on en redemande malgré tout, surtout vu la fin de ce tome 5. Les efforts de Mashiro et Takagi semblent payer, mais c'est alors un autre danger que celui de figurer au bas du classement du Jump qui pourrait se dresser devant eux. Le prochain volume se fait déjà attendre.