Nanja Monja est un titre sorti de nulle part et qui se fait assez discret en définitive. Et pourtant, ce sont parfois les séries les plus discrètes qui nous réservent les meilleures surprises. Dès l’ouverture de ce manga, on ne peut qu'être charmé par l’ambiance que l’auteure a réussi à créer : un village de campagne où la nature est omniprésente et où la vie est paisible. On se laisse donc directement embarquer dans cet univers qui a déjà quelque chose de magique même si à la base on ne peut pas se douter de ce qu’il va se passer. Shizuka ITO arrive à donner beaucoup d’importance aux décors grâce à un dessin précis et accessible qui ravira les lecteurs de tout âge. L’auteure arrive également à nous plonger dans son histoire grâce à un découpage intelligent et un enchaînement d’actions vraiment très bien pensé qui ne laisse jamais place à la confusion dans l’esprit du lecteur. Résultat : on dévore littéralement ce premier tome de Nanja Monja sans se poser de questions. Et pourtant, des questions sans réponse pour le moment, il y en a dans cette histoire qui doit nous tenir en haleine durant 6 tomes. Évidemment, quand on commence à comprendre de quoi va parler l’histoire, on ne peut s’empêcher de penser à Arrietty, sorti récemment dans les salles obscures françaises. D’ailleurs, on pourrait penser que ce choix n’est pas une coïncidence de la part de Glénat, l’éditeur de Nanja Monja. Mais peu importe finalement car cette série mérite qu’on s’y attarde sans arrière pensée et qu’on se laisse embarquer. Vous l’aurez compris, Nanja Monja possède tous les atouts pour séduire un public assez large de par son accessibilité et ses dessins enchanteurs. Une très belle surprise en somme et surtout une bouffée d’air frais en ce début d’année. Evasion garantie.