Avec The Breaker, Gui est la première série proposée par le nouvel éditeur, Booken Manga. Gui, en 5 volumes est dessiné par Young-Oh Kim (Banya, Highschool) et scénarisé par Orebalgum (Café Occult). Est-ce que ce manhwa semble digne d'intérêt? Commençons par le style graphique. C'est un réel bonheur de retrouver la patte si particulière de Young-Oh Kim. Son style, très fin, est doté de nombreux détails. Sa maîtrise des trames et des différents effets est incroyable. C'est dynamique, riche, le lecteur se laisse rapidement emporté par le tourbillon graphique, d'autant plus que côté scénario, cela bouge beaucoup. Cette paire d'auteurs semble être faite pour travailler ensemble. Du côté de l'histoire justement, les bases s'instaurent assez rapidement et les divers protagonistes se mettent en place. Le récit n'a certes rien d'extraordinaire et de follement original, mais est doté d'une mise en scène captivante qui rend la lecture addictive. Mais pour l'heure il est encore bien tôt pour parler objectivement de la construction de l'histoire, vu les interrogations crées par les auteurs pour susciter le questionnement : Qui est vraiment Mousang? Pourquoi est-il en chasse? Que veulent les partis du Soleil et de la Lune? Autant de questions qui excitent et qui crée l'addiction citée plus haut. Mousang est un personnage de style "seinen" comme on les apprécie : taciturne, sombre, préférant l'action à la communication. de ce fait, il dégage naturellement une aura brumeuse, un peu à la Guts dans Berserk (à ses débuts...) Un personnage cohérent à l'univers et à l'ambiance crées. Du côté de l'édition, tout comme The Breaker, vous retrouverez 4 pages en couleurs, des notes explicatives de-ci de-là qui vous aideront à la compréhension des termes coréens, du papier et un encrage de qualité, ainsi que, cerise sur le gâteau, une dédicace du dessinateur, spécialement crée pour son public français! Une jolie surprise en fin de volume. En bref, Gui commence doucement mais démontre un potentiel certain. Attendons de voir les tomes suivants pour entrevoir la direction que les auteurs comptent prendre. Une lecture sympathique, qui mérite votre attention, ne serait-ce que pour les dessins.