Issu du grand Weekly Shonen Jump (One Piece, Bleach, Naruto, Nura…), Beelzebub arrive en France chez Kazé Manga avec sa petite réputation alors que son adaptation animée est diffusée sur KZPlay depuis le mois de janvier. Toujours en cours au Japon avec 10 volumes parus, le titre de Ryuhei Tamura (ancien assistant de Toshiaki Iwashiro, mangaka de Psyren, série à venir chez Kana) va nous faire suivre les aventures de Tatsumi Oga, jeune voyou qui va devenir la nounou du fils du diable… Tatsumi Oga est élève dans un lycée réputé pour être le repère de toutes les racailles des environs. D’une force phénoménale, il adore humilier ses adversaires. Un jour, après une bagarre remportée facilement, il aperçoit le corps d’un homme flotter à la surface de la rivière voisine. Une fois le corps ramené sur la berge, celui-ci s’ouvre en deux et fait apparaitre un bébé, que Tatsumi va amadouer sans le vouloir. Et le voilà désormais embarqué dans une histoire insensée… Beelzebub fait partie de ces titres du Jump qui arrivent chez nous avec la réputation de véritable bombe. Si cela ne se vérifie pas toujours, il faut reconnaitre que Beelzebub s’en tire plutôt bien, pour peu que l’on adhère à l’humour de l’auteur. Si c’est le cas, on pourrait prendre beaucoup de plaisir à la lecture de ce premier volume tant les situations dans lesquelles Tatsumi et son ami Furuichi sont délirantes. L’invraisemblance est de mise dans ce titre (avec le petit Beel qui déclenche le déluge en faisant pipi par exemple…) mais il s’agit là de quelques chose de totalement assumé qui rend le titre très agréable à lire, voire parfois tordant. Tatsumi est un excellent personnage principal et les personnages secondaires sont tout aussi loufoques, donnant une ambiance déjantée à la série. Graphiquement, l’auteur fait preuve de talent et semble pouvoir s’adapter à toutes les situations. Niveau édition, le manga est accompagné d’une carte KZPlay en édition limitée. Avec son univers déjanté, Beelzebub s’impose comme un titre à suivre dans les prochains mois pour voir si l’ambiance instaurée peut convaincre dans la durée ou non. Si un fil conducteur semble créé, il faudra voir les développements futurs pour déterminer si le titre de Ryuhei Tamura mérite sa réputation. Un très bon premier tome en tout cas.