Dans ce troisième volume, Mafuyu, piètre cuisinière et affamée, décide de rendre visite à sa mère. Mais la ville qui la rendu célèbre n'est plus la même qu'autrefois. Les quartiers est et ouest sont en plein conflit, et cela ne plaît guère à Mafuyu qui souhaite donner un coup de main à ses anciens compagnons d'infortune. Mais ont-il vraiment besoin d'elle? La première partie de ce manga se concentre sur son week-end évoqué plus haut. Ce passage, sérieux à la base, nous permet de nous rendre compte de l'importance du statut de Mafuyu avant sa bonne résolution. Malgré sa forte volonté de changer, il est bien dur pour notre héroïne de faire table rase du passé et de ne pas s'occuper des problèmes de ses acolytes de l'est. On découvre donc une Mafuyu sous un angle nouveau, très empathique et dévouée envers ses proches. Ce moment est un pur régal. En effet, il met en avant ses sentiments, mais sans trop en faire, les gags parsemant les pages permettent au scénario de pas tomber dans le pathos rendant ainsi la lecture très fluide. Parallèlement à cela, le lecteur fait la connaissance de deux nouveaux protagonistes tordus, Kôhei Kangawa et Yûto Maizono (anciens numéros deux et trois, aux ordres de Mafuyu). Complètement déjantés, ces deux lycéens ajoutent une note d'humour supplémentaire. On appréciera également la petite leçon de l'auteur pour apprendre à se défaire de liens nous enchaînant les poignets! Drôle et instructif! En bref, ce troisième tome confirme la bonne direction entreprise par Izumi Tsubaki. Loin d'être un shojo fleur bleue sans saveur, Fight Girl continue de nous surprendre grâce à un humour percutant et des situations rocambolesques. Même quand l'auteur souhaite développer un passage plutôt sérieux, elle n'en oublie pas le plaisir de lecture et incorpore à son récit quelques gags amenés judicieusement. Fight Girl nous enchante et l'on en redemande volontiers!