Ce sont les Chevaliers du Bélier et de la Balance, qui seront les seuls survivants de cette guerre (cf. Saint Seiya), qui sont à l'honneur dans ce tome 20. Durant la 1ère moitié du tome, Shion mènera ainsi un combat contre le fier René, Spectre du Balron (anciennement connu comme Rune du Balrog), alors que Dôko affrontera Kagaho du Bénou dans la seconde partie de ce volume. Au bout de 20 tomes, les surprises sont assez peu nombreuses et les combats se déroulent de manière fort semblable. Les deux auxquels nous assistons ici sont plutôt réussis. Ni trop courts ni trop longs, ils nous proposent un classique petit flash-back et nous enseignent une fois de plus que le mental est encore plus essentiel que le physique pour arracher la victoire. Au passage, les fragments d'informations sur le passé de Dôko sont assez déroutantes. On espère qu'elles seront prochainement complétées pour plus de cohérence et de clarté, mais rien n'est moins sûr. Le graphisme de la série reste à la fois un point fort et un point faible. Certaines planches sont superbes mais malheureusement aussi un peu brouillonnes. L'ensemble est donc très joli mais aussi peu lisible car les personnages ne ressortent pas assez par rapport aux décors. On remarquera un problème de manque d'homogénéité dans le travail effectué par Kurokawa sur ce titre puisque certaines attaques sont complètement traduites alors que d'autres sont sous-titrées. Un autre problème de cohérence se pose dans le lexique de fin de volume. L'éditeur présente le Balron comme un monstre inspiré du Balrog de Tolkien (jusque-là, tout va bien)... mais va aussi jusqu'à attribuer le Balron à cet auteur. Sur la même page de ce lexique, Kurokawa fait donc à la fois la distinction et l'amalgame entre Balron et Balrog. Lost Canvas, même s'il conserve ses défauts, reste une série très sympathique, qui fera retrouver aux fans de Saint Seiya une partie du plaisir qu'ils ressentaient devant la série d'origine, ce qui n'est déjà pas mal.