C'est avec un enthousiasme renouvelé que l'on entame la lecture de ce cinquième volume. Et comme pour les précédents, on se trouve transporté par l'histoire. Kotomi Aoki ne cesse de montrer les travers de l'industrie musicale et la façon qu'ont les producteurs de vouloir manipuler leurs artistes afin de mieux les contrôler. On se doute que cela reste romancé mais l'habileté avec laquelle l'auteure transpose cette fiction fait qu'un sentiment de réalisme s'en dégage. Le côté romance est bien plus mis en avant dans ce tome-ci et le côté dramatique ressort un peu plus aussi. Aki ayant décidé d'avouer sa véritable identité à Mush, on ressent ici beaucoup de tension. Malgré tout, la jeune fille forte et courageuse est bien loin de se laisser aller. Les caractères des personnages se révèlent un peu plus dans ce tome et s'éloignent du stéréotype habituel. On éprouve beaucoup d'empathie pour chacun d'entre eux, l'auteure essayant de donner de la consistance à tous les protagonistes de l'histoire. Le côté musical apparaît un peu plus aussi et chaque scène de chant est transposée avec brio, on pourrait presque entendre Mari et Mush tant on peut ressentir la force et la conviction qu'elles mettent en chantant. Le graphisme y est pour beaucoup, la mangaka a su insuffler une véritable âme aux deux chanteuses et on se sent assez vite emporter par leurs prestations. On ressent tout de même un tournant majeur dans ce tome qui fait promettre une future confrontation entre les deux chanteuses. Elles pourraient bien finir par se battre tant sur le plan musical que sentimental. La série ne cesse donc de se bonifier avec le temps et la trame de l'histoire devient de plus en plus élaborée. Une comparaison pourrait se faire avec la série phare « Nana », mais l'une comme l'autre on leurs propres atouts et restent suffisamment différentes pour ne pas donner une impression de plagiat. En bref, un tome des plus passionnant qui comblera les lectrices du titre mais qui pourrait aussi définitivement convaincre ceux qui résistaient encore à l'appel des « sirènes » de Lovely love lie. Vivement la suite !