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Critique de Adekan #1

par ivan isaak le jeu. 22 mars 2012 Staff

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Nouvelle licence pour le presque néo-éditeur Ototo (petit frère de Taifu pour rappel) avec Adekan, un titre de Tsukiji Nao et toujours en cours au Japon avec actuellement 4 volumes parus. Adekan est un shôjo un peu spécial puisqu’il a pour personnages principaux des hommes. Mais il ne va pas falloir aller bien loin pour se rendre compte qu’il s’agit bel et bien d’une œuvre destinée principalement à ses demoiselles… Deux personnages principaux dans Adekan donc : Shirô - fabricant de parapluie, combattant hors pair, au passé sombre et qui a tendance à ne pas mettre de sous-vêtements laissant souvent apparaitre son petit oiseau – et Kôjirô, brillant lieutenant de police épris de justice et qui va rencontrer Shirô lors de l’une de ses enquêtes. Car dans la ville où se situe l’action, à l’époque Edo, d’étranges affaires se succèdent et notre cher agent de police se retrouve à devoir les résoudre, avec l’aide inattendue du marchant de parapluie. Ces drôles d’enquêtes teintées de surnaturel permettent de donner un rythme certain à ce premier volume, qui ne manque pas de qualités. Permettant au lecteur d’enquêter lui aussi, leur dénouement est difficilement prévisible et c’est avec étonnement que l’on découvre le fin mot de l’histoire. Le passé de Shirô ne semble pas être tout rose et l’apparition d’un personnage qui est très lié à lui tend à nous le confirmer. L’autre point fort d’Adekan réside dans le graphisme de Nao Tsukiji. Minutieux, détaillé et tout en sensualité par moments, le trait de la mangaka est très agréable et devrait satisfaire bon nombre de lectrices sensibles aux charmes de Shirô. Seul défaut, et non des moindres : les scènes d’action (finalement assez nombreuses) ne sont pas le moins du monde dynamiques. De coup, impossible d’être émerveillé par la maestria de Shirô ou la vitesse de Kôjirô, et c’est bien dommage. Un dernier point qui pourrait s’avérer gênant à la longue : l’instance sur le côté « exhib’ » de Shirô. Le jeune homme a du mal avec les fundoshi (sous-vêtement japonais) et se balade donc souvent la quéquette à l’air. Apparemment, il s’agirait là d’un running gag dans la série et cela n’est pas vraiment une bonne chose… La seconde moitié du tome tend à mettre de côté ce détail, avant de leur relancer une énième fois dans les dernières pages : un poil lourd au final. Le public visé par le titre, bien que celui-ci puisse être lu par n’importe quelle catégorie de lecteur, est clairement féminin. Si la couverture le laisse déjà fortement penser, le petit poster couleur en début de volume le confirme fortement (avec notamment Shirô dans une position lascive) et la suite du tome ne laisse pas de doute, avec un grand nombre de scènes où nos deux héros sont très proches physiquement, sans qu’il ne se passe quelque chose entre eux. Du « shonen-aï » donc, ou plutôt une sorte de fan-service destiné aux demoiselles fantasmant sur des relations entre hommes. A priori, de ce point de vue là, Adekan semble réussi. Titre à destination principalement de lectrices aimant les relations ambigües entre hommes au physique efféminé, Adekan offre une lecture très agréable et réussit à intriguer grâce au personnage de Shirô. Si le côté redondant du gag sur l’entrejambe de Shirô disparait et que le dessin se fait plus efficace dans les scènes d’action, le titre devrait sans mal parvenir à trouver son public et une place de choix dans toute bibliothèque. Par contre, avec un tome par an, il ne va pas falloir être pressé. A suivre donc…

En bref

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