Après un premier tome qui faisait très lentement monter la sauce, le second se révèle plus abrupt avec l’arrivée d’un rival, lui aussi intéressé par Youichi. L’intrigue se montre dès lors plus classique et retombe dans certains clichés : les gays potentiels (tous hétéro à la base, évidemment) se montent au nombre de trois, le nombre de protagonistes (intéressants, heureusement et bien dessinés) augmente et la pension s’agrandit,… Après une progression aussi lente et soignée, le changement se montre un poil brutal. La lecture reste cependant des plus agréables, d’autant que les sentiments sont davantage présents. On ressent enfin la tension tant attendue dans les regards que s’échangent les protagonistes et à travers leurs gestes et réactions. On comprend Youichi de mieux en mieux, jusqu’au chapitre révélateur qui, changeant de focalisation interne, nous permettra enfin de saisir son point de vue et ses pensées de personne incomprise car ne sachant comment s’exprimer. Bien que le second volume soit légèrement moins bon que le premier, Hana wa saku ka demeure une lecture sympathique vers laquelle on peut se tourner avec confiance, pour peu de ne pas rechercher de scènes visuelles à foison, le manga restant à l'extrême.