Barakamon est un manga type tranches de vie avec une forte dose d'humour. On découvre "l'exil" forcé d'un calligraphe arrogant, Seishû Handa, suite à coup de poing à l'un de ses confrères. Il se voit dans l'obligation de se rendre sur une petite île perdue à l'ouest du Japon afin de méditer sur sa façon d'être, de faire et d'agir. L'homme de la ville va vite faire connaissance avec les locaux, leurs habitudes, leurs façons de penser... Rapidement notre héros va faire la connaissance de la petite Naru, une fillette surexcitée, dotée d'une bonne dose d'optimisme. C'est sur le contraste entre cette demoiselle et Handa que va jouer l'auteure dans un premier temps. Bien que cela soit amusant grâce à la fraîcheur de la gamine, Barakamon souffre de maladresses. Plutôt que de consolider ce rapprochement, Satsuki Yoshino introduit de nouveaux protagonistes à la chaîne. Tous sont particuliers et ont un brin de folie, mais l'enchaînement est trop rapide et a peine fait on connaissance d'un nouvel individu, qu'un autre protagoniste arrive... Un autre point me chiffonne, le changement de personnalité de Handa. Arrogant et sur de son travail, le jeune homme change trop rapidement de comportement et va docilement à la rencontre des divers habitants. On se doute que l'auteure souhaite modifier son comportement au contact de ces gens simples, mais généralement il faut plusieurs tomes ! Côté point positif, l'humour de ce manga ! La chipie joue un rôle conséquent pour arriver à nous extraire quelques rictus, tout comme les diverses interactions entre elle et Handa. Un autre point positif, le graphisme. Très fin, de prime abord on s'étonne, jugeant que le style ne se prête pas trop aux gags à venir. Finalement on s'aperçoit que le style de l'auteure n'empêche pas les gags (et les têtes qui vont avec) d'être percutantes. Un coup de crayon certes assez classique mais maîtrisé et plaisant. Au final, Barakamon commence doucement, on suivra la série afin de voir dans quelle direction se dirige Satsuki Yoshino. Quelques faiblesses et choix douteux mais face à cet humour communicatif, on passe plus facilement l'éponge... tant que les couacs ne persistent pas dans les tomes à venir.