Avec un début très moyen suivi par deux tomes médiocres au possible, on espérait beaucoup que les mystérieux évènements teasés par Cocoa Fujiwara dans le tome précédent relèveraient le niveau... Malheureusement, si les idées sont clairement là, le résultat est très maladroit... Ce tome commence plutôt bien, avec un chapitre mettant en scène Renshô et Nobara et consacré au petit boulot de la demoiselle. L'occasion de réintoduire dans la série le léger côté surnaturel qui lui faisait tant défaut, et même si le dénouement est un peu précipité et l'action toujours aussi confuse la lecture s'avère fort plaisante. Dommage que tout de suite après, la mangaka nous resserve des gags annexes en une page... En plus de n'être absolument pas drôles, ils cassent le rythme de la lecture. Tant qu'à insérer des gags insipides, pourquoi ne pas les réserver pour les fins de volume comme celà se fait en général? Le fil rouge de l'histoire ne reprend qu'ensuite... avec un passage inbuvable consacré au... ménage de fin d'année. Si, si. Il faut attendre la fin de ce chapitre et le milieu du tome pour que l'histoire veuille enfin avancer pour de vrai. Le côté fantastique est plus présent que jamais, Cocoa Fujiwara semble enfin faire passer son récit à la vitesse supérieure, elle parvient même à rendre un poil plus digestes les grands discours romantico-niais qui caractérisent la série. Jusqu'aux fameux évènements annoncés. Le tout est censé être percutant, dramatique, poignant, tout ce que vous voulez... mais la mise en scène ne parvient pas à transmettre la moindre émotion. Eh oui, madame Fujiwara... à force d'abuser des bons sentiments à tout bout de champ, vous avez littéralement ruiné tout l'impact de la scène. Et comme l'action est toujours aussi confuse dés que ça bouge un peu, et la violence très édulcorée... Ce n'est même pas un soufflé qui retombe, mais un pétard mouillé. Pourtant, à ce stade, le lecteur est enthousiasmé par les efforts de la mangaka, qui a vraiment osé essayer de le surprendre. Malheureusement... Retour à la case départ. Dans tous les sens du terme. Le lecteur est désorienté mais surtout... En l'espace de quelques pages, Cocoa Fujiwara fait table rase de tous les efforts, de toutes les choses positives entraperçues dans ce tome. Pour le lecteur, celà ne signifie qu'une chose... "attendez, il ne va quand même pas falloir se refarcir toutes ces mielleuseries ?!" C'est là-dessus que l'on referme ce volume. A ce stade, le lecteur a le choix entre faire confiance à Cocoa Fujiwara pour poursuivre ses efforts. Après tout, elle a prouvé, avec ce tome, que sa série avait de bonnes idées, un certain potentiel qui ne demande qu'à être exploité et surtout, qu'elle avait assez de culot pour proposer des événements inattendus (à condition qu'elle ne tease rien la prochaine fois). Il peut aussi fuir à toutes jambes devant ce "shonen girl" embourbé jusqu'au cou dans une niaiserie pathétique et une narration tantôt mollassonne, tantôt confuse; un humour au ras des pâquerettes, et un côté fantastique présent deux tomes sur quatre. La fin de ce quatrième tome ne laisse que peu d'espoirs d'amélioration pour la suite...