Le tome précédent nous laissait dans l’expectative pour savoir si oui ou non un « normal » comme Zenkichi pouvait remporter la victoire contre un « anormal ». Malgré la rapide conclusion de ce passage (comprendre que c’est une bonne chose étant donné la longue route devant nos héros), on peut regretter la tournure choisie par l’auteur. Inutile d’espérer des situations « normales » à présent avec Médaka-Box mais la fin du combat était soit bâclée soit une parodie cachée des fameux shonens de baston où le héros se relève malgré tous les coups encaissés. Oui je sais, jamais content. Et c’est sans transition qu’un nouvel adversaire fait son apparition pour cette fois-ci provoquer Koki. Pour l’instant, Medaka-Box possède un gros point faible : la série n’a pas l’air de vouloir développer autre choses qu’une suite d’affrontements maintenant qu’elle s’est posée en manga de bastons. Certes, ils sont bien diversifiés et font apparaitre des personnages tous différents et haut en couleur (et très réussis graphiquement parlant) mais ça n'en reste pas moins répétitif comme enchainement. Il faudrait réussir à passer outre cette dichotomie « normaux VS anormaux » et y insérer de nouveaux éléments. Ou ramener Shiranui ! Nous n’apprendrons pas plus sur le projet flasque à ce stade de l’aventure mais on peut toujours se consoler avec la surprise de fin de volume. La révélation est inattendue mais dans l’environnement qui est développé depuis le début, ce genre de pirouette scénaristique passe comme une lettre à la poste. Pour l’instant, Médaka-Box capitalise suffisamment sur son atmosphère unique pour donner l’impression d’apporter quelque chose de nouveau au genre. Cependant, on ne sera pas dupe bien longtemps et il faudrait faire attention à ne pas trop tirer sur le fil.