Nouveau tome pour Rozen Maiden, centré cette fois-ci sur Suiseiseki. Si les combats sont toujours aussi brouillons (tant dans le trait que dans la mise en scène), la narration s'éparpille un peu moins, nous donnant enfin l'impression qu'il y a un fil rouge. Ce n'est pas miraculeux, mais c'est déjà nettement mieux. Jun évolue toujours, lentement, mais sûrement; cette évolution discète et naturelle est sans aucun doute le point fort du manga. Suiseiseki change elle aussi, accordant peu à peu sa confiance à Jun et Nori. Mais sa soeur jumelle intrigue bien davantage, dévouée à un maître dont le but est de l'utiliser pour tuer, et à la personnalité bien différente de tout ce qu'on avait pu voir jusque-là, en tout cas plus nuancée que Suigintô dont l'on commence à se demander si elle n'est pas juste dérangée. Nul doute en tout cas, que l'histoire de cet homme se révèlera intéressante. Le déroulement des évènements est plus fluide, et laisse moins la place au hors-sujet, à l'exception d'un passage plutôt amusant où Jun se retrouve assiégé en haut des escaliers avec Hina-Ichigo. Globalement, l'histoire gagne en profondeur et en cohérence, et s'avère nettement plus facile à suivre. Le décollage que l'on attendait semble enfin avoir eu lieu. Bref, si tout n'est pas irréprochable, loin de là, notamment sur le plan graphique (les visages sont toujours aussi jolis, mais le reste est franchement brouillon, et les chibi toujours aussi laids), la série se trouve, comme ses personanges, sur la bonne voie. Pas comme l'édition de Soleil, qui, en dehors d'une jaquette toujours aussi merveilleuse, persiste à utiliser un papier décidément bien trop fin pour des pages aussi chargées, laissant souvent apparaître le contenu du dos de la page; et à laisser traîner quelques coquilles qui, si elles ne sont pas bien nombreuses, ne devraient pas être là et à plus forte raison sur une édition voulue impeccable. Rien à redire sur l'impression en revanche. Devenant finalement intéressante, la série donne en tout cas envie d'être poursuivie.