Troisième tome (quatrième en comptant le one-shot indispensable pour comprendre "l'histoire") pour le shôjo érotique d'Hiraku Miura. Le volume précédent enfonçait la série dans les tréfonds du nanar... celui-ci laisse une impression plus mitigée, ce qui est déjà mieux, sans pour autant être particulièrement glorieux. Au chapitre des améliorations, notons des scènes de sexe bien plus inspirées et variées que dans le tome précédent. L'on n'a plus l'impression de voir la même chose en boucle, ce qui est plutôt un bon point, même si certaines répliques apportent un effet comique involontaire apportant une bonne dose de ridicule là où il n'y en avait pas besoin. La censure se veut aussi mieux intégrée, plus discrète. L'on pourra aussi noter un aspect plus scénarisé que par le passé, même si cet aspect-là est introduit de manière très discutable. En effet, mettre en avant la nature démoniaque de Charles et les effets néfastes entraînés sur lui par son séjour prolongé dans le monde des humains était plutôt une bonne idée, que l'on sentait venir certes, mais qui paraissait logique. Là où ça coince, c'est dans la voie empruntée par l'auteur pour présenter la chose. La toute fin du tome 2 laissait présager d'un problème de taille. Mais là où ça devient limite, c'est que l'aspect enfantin de Charles ne change pas grand-chose au récit. Voir un gamin déclarer à la jeune fille "tu es la seule qui m'excite" perpétue l'impression de mauvais goût laissée par la loli en chaleur vue précédemment. Pour le reste, c'est du classique: le couperet tombe, deux fins possibles à l'histoire se dessinent très nettement, restera à voir si la "rationalité" prendra le pas sur "l'happy end". A côté de ces améliorations, on recense toujours quelques couacs. La magicienne citée plus haut est en effet réellement devenue amie avec Rin (pays des bisounours, bonjour!), Charles peut troquer sa forme enfantine contre sa forme d'adulte sans le moindre problème dés qu'il s'agit de faire des galipettes (cohérence, au revoir) mais le plus gros problème de Midnight Devil reste le placement des dialogues qui RUINE la narration, entremêlant toujours les pensées et les paroles des personnages dans un joyeux bazar. Et l'on commence à fatiguer de devoir continuellement lire deux textes (fragmentés case par case) en parallèle, surtout quand la disposition desdites cases ne suit pas non plus toujours! Rien à redire sur l'édition de Soleil, mettant en valeur la plus jolie couverture depuis le début de la série avec du vernis sélectif comme à l'accoutumée. Zéro coquille à l'intérieur! Clairement moins mauvais que le tome précédent, celui-ci ne relève pas pour autant le niveau de la série, mais au moins s'avère t-il moins pénible à lire. les fans du genre y trouveront probablement leur compte et pourront rajouter une étoile à la note.