Difficile de retranscrire une ambiance musicale dans un format papier, pourtant c’est bien l’objet principal de « Woodstock ». Ce manga des éditions Glénat reprend le nom d’un festival bien connu des Etats-Unis. Avec un manga sur la musique rock et punk, on peut facilement faire des rapprochements avec Beck (Editions Delcourt), chose que l’on va éviter. Ce premier tome nous présente Gaku Naruse, un livreur timide, dévoré par sa passion du rock avec une culture musicale affutée. Il fait vivre sur internet son auto- groupe : « Charlie » ! Avec son boulot, il est amené à livrer des colis dans une salle de musique ou il rencontre Shiina. Elle est une batteuse hors pair, et dirige cette salle. Gaku est tellement angoissé, qu’il est incapable de lui parler et ne se rend pas compte du succès de son groupe Charlie qui défraie la bulle internet par ses morceaux révolutionnaires ! C’est dans cette ambiance un peu décalé que l’histoire commence, Gaku est mené à faire des rencontres qui vont soit nous en apprendre plus sur lui, ou bien qui vont le pousser à se dévoiler petit à petit. Sur le scénario, l’ensemble est cohérent, Gaku est hésitant mais à des éclairs de génies, et son coté stressé peut être attachant. Sur la partie dessin apparait de nombreux défauts, plus ou moins flagrants. L’auteur ne maitrise pas les perspectives, ce qui donne des points de vus assez particuliers. Les proportions des personnages sont assez étranges également, à certains moment on a des personnages qui semblent costaux, épais puis, sur la scène suivant ils sont grands et fins. Dans l’ensemble les dessins sont décevants par ces manquements fréquents et le scénario ne rattrape pas tout, car lui aussi pêche par moment avec le coté presque larmoyant de l’enfance de Gaku. Au final, un manga au scénario sympa, l’idée est bien maitrisé, les connaissances techniques et culturelles sont là, mais le scénario parfois un peu simpliste et les dessins assez féminins ne sont pas déplaisant mis à part les défauts fréquents soulevés précédemment. L’ambiance musicale est plutôt bien retranscrite avec beaucoup de transpiration quand ils jouent ! Le tome reste agréable, mais le manga doit encore faire ses preuves ! A voir dans le tome deux. Si vous avez appréciez Beck, le genre peut vous convenir, même si pour le moment, « Woodstock » a besoin de prendre un peu son envol !