La couverture ne laisse aucun doute au contexte temporel dans lequel se déroule l'histoire de Wolfsmund : nous sommes en plein Moyen-Âge. L'élément central de ce manga, autour duquel tourne l'essentiel de l'histoire de ce tome 1, c'est "Wolfsmund", la "gueule du loup". Il s'agit en fait d'un surnom donné au point de passage que doivent nécessairement emprunter les envahisseurs. Son gardien, le terrible et sournois Wolfram, est particulièrement doué pour débusquer les clandestins. C'est donc cette impitoyable sentinelle que les "héros" de ce manga vont devoir essayer de tromper... De par sa construction très particulière, ce 1er volume nous surprendra plus d'une fois. En effet, il est extrêmement difficile (pour ne pas dire impossible) de réussir à deviner le dénouement de chaque chapitre, et tout particulièrement en ce qui concerne le tout premier d'entre eux. C'est donc avec un grand plaisir que l'on se fait d'entrée de jeu mener en bateau par l'auteur. Si l'on assiste à quelques scènes relativement "cruelles", il faut admettre que l'histoire ne se situe pas (encore ?) dans le Moyen-Âge sanglant qu'on aurait pu imaginer. Certes, il arrive que l'hémoglobine coule et que certains personnages soient plus ou moins torturés, mais visuellement, tout ça reste très pudique. Wolfsmund n'a donc strictement rien à voir avec un Berserk, et ce, bien que l'auteur du premier ait été assistant de l'auteur du second. Mais peut-être tout ceci changera-t-il dans les prochains volumes... Pour la petite histoire, on notera la présence du célèbre Guillaume Tell et de son fils dans ce tome 1. L'homme est encore plus doué que ce que la légende le suggère, mais possède étonnamment moins de charisme qu'on l'aurait imaginé. Dommage. Quoi qu'il en soit, on espère vivement avoir d'autres surprises de ce genre par la suite ! Wolfsmund est une bonne surprise et un manga souvent étonnant, mais il faudra voir sur du plus long terme ce que son rythme assez inhabituel nous réservera encore.