Nande !!! Je ne trouve pas d’autres mots pour expliquer ce premier tome de Prunus Girls. Pas de doute, nous avons bien affaire à un Shojo. De la construction du scénario au thème de l’amour, tous les ingrédients de la recette shojo sont dans ce manga très original. En effet, tout commence comme d’habitude par une rencontre entre un garçon et une fille, mais tout de suite on apprend que cette fille est en réalité un garçon. Autant vous le dire tout de suite, c’est ce qui a attiré mon attention en lisant le synopsis du premier tome. Mais tout de même, ça reste un choc. Avec une petite astuce qui consiste à dessiner Aikawa comme une fille, l’auteur nous fait partager avec brio le sentiment de surprise qu’éprouve Maki quand il apprend la vérité sur "sa" camarade. Au premier abord, cette astuce semble facile à réaliser, mais il fallait tout de même y penser. Et tout au long de ce premier tome, l’auteur va tout faire pour conserver le doute sur la véritable nature du sexe d’Aikawa. En effet, même si plusieurs scènes nous font penser que cette lycéenne est en fait un garçon, on n’en est jamais sûr à 100%. Vous l’aurez donc compris, au fil des pages l’auteur va totalement jouer sur cette ambiguïté. Naturellement, tout l’intérêt de ce premier tome repose sur cette ambigüité, d’autant plus que question graphisme on a déjà vu mieux. En effet, l’ensemble est plutôt sobre et banal. Les visages des personnages sont assez peu détaillés, au même titre que les arrières plans. Finalement, seuls les vêtements que porte l’héroïne semblent réellement un peu plus travaillés. On sent bien que le souci de l’auteur réside plutôt dans la mise en scène et l’enchainement des cases, plutôt que dans la qualité graphique. En bref, Prunus Girls brille par son originalité scénaristique. Il y a clairement quelques manques côté graphisme pour en faire une œuvre indispensable. Mais je dois bien avouer que ce premier tome a assez attisé ma curiosité pour attendre la suite avec impatience.