Des anges, des démons, du fan-service et un cadre scolaire: Highschool D&D n'invente absolument rien. Mais n'est-ce pas dans les vieux pots qu'on fait les meilleures recettes? Le début n'a pourtant rien de franchement emballant: un graphisme passable sans défaut majeur mais rien non plus qui le fasse sortir du lot, des personnages qui ne fleurent pas vraiment l'originalité tant au niveau du design que de leur personnalité, une histoire convenue au possible et malheureusement pourvue d'un démarrage ultra rapide suivi d'explications (sur les démons, leur organisation, les règles qu'ils suivent lorsqu'ils se battent, le parallèle avec le jeu d'échecs...) à la limite de l'indigeste et très mal intégrées... On a vu mieux pour présenter un univers tant au héros qu'au lectorat. Quant aux scènes d'action, si l'on comprend ce qui se passe, visuellement c'est assez brouillon et mollasson. Il y a de quoi avoir peur, compte tenu du fait que le seul point positif, c'est que le fan-service promis est bien présent. La démone Rias n'est vraiment pas farouche et Hiroji Mishima la dessine très en formes, usant et abusant de ses charmes. Les amateurs se laisseront sans aucun doute autant enjôler qu'Issei, l'infortuné héros de l'histoire. A moins qu'il ne se laisse attendrir par la mignonne et timide Asia, l'opposée complète de Rias sur bien des points à commencer par le fait que la jeune demoiselle soit religieuse. L'on sourira néanmoins à quelques reprises, sans pour autant être convaincu... Jusqu'au quatrième chapitre. L'ennemi rencontré, complètement cinglé, est en effet méchamment charismatique comparé aux autres personnages croisés jusqu'à alors. Dommage que l'affrontement tourne court, toutefois, celà laisse bon espoir pour que la série devienne plus intéressante par la suite. Pour être franche, Highschool D&D était un shônen harem baston/fan-service basique que rien ne détachait du lot jusqu'à ce fameux chapitre lui donnant un côté divertissant que l'on n'attendait plus. L'on termine donc ce volume d'introduction sur une note positive rehaussant grandement le ressenti que l'on pouvait avoir du truc, et piquant suffisamment la curiosité pour que l'amateur du genre aie envie de lire la suite. Mais voilà. L'amateur du genre exclusivement, tant les autres n'y verront aucun intérêt, les plus curieux ayant toutes les chances d'être rebutés par ce début franchement maladroit. L'édition de Panini est assez sympathique, avec une page couleur et zéro coquille, même si le manque de souplesse du volume ne facilite pas la prise en main.