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Critique de Yokozuna #2

par Sherryn le dim. 15 sept. 2013 Staff

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Après de difficiles débuts sur la scène du sumo professionnel, Chad Rowan se hisse peu à peu au sommet. Ce second volume nous montre la fin de son ascension, avant de se pencher sur une réalité trop facilement oubliée : le fait que le rêve ne dure jamais toujours, encore moins dans le monde du sport professionnel, et que l’on finit par redescendre à un moment ou un autre. Bien qu’aussi humain et instructif que son prédécesseur, ce second volume de Yokozuna m’a cependant paru un poil plus difficile d’accès, la faute à une narration qui manque parfois de fluidité et ne parvient pas toujours à dérouler un récit clair et compréhensible. C’est notamment le cas lorsqu’il y a des ellipses, ou encore lorsque l’histoire se penche sur le parcours d’un autre protagoniste que Chad ; dans la mesure où les personnages sont nombreux et qu’ils se ressemblent graphiquement, il n’est pas toujours simple de démêler qui est qui et en est où. De plus, Chad bénéficie d’un nouveau nom, Akebono, dont l’introduction n’est pas claire tout de suite non plus. Le récit est assez étiré dans le temps et les sauts temporels sont peu marqués, de sorte que même s’ils sont datés, on ne se rend pas bien compte du temps écoulé. Citons également les nombreux passages où il est censé se dérouler un événement important, où le style est généralement composé de cases silencieuses où le dessin seul nous montre ce qu’il se passe. C’est seulement après que le texte revient via des dialogues pour nous exposer la nouvelle situation. Seulement voilà, comment les personnages sont difficiles à distinguer et à retenir entre ces nombreux termes de disciplines et ces dates, eh bien on ressort souvent de ces passages pas plus éclairés qu’avant ou en n’ayant pas vraiment suivi les événements, ce qui oblige à une relecture… Bref, la narration est confuse et peu linéaire, cela rend le récit difficile à suivre et en fin de compte, ce n’est pas très agréable. C’est peut-être dû au fait que c’est de la BD européenne et non du manga, mais quoi qu’il en soit, cela n’améliore pas le dessin qui est sans doute attirant pour une certaine frange de lecteurs de BD franco-belge, mais peut facilement rebuter les lecteurs de manga. En effet, le trait n’est absolument pas typé manga, mais est issu d’une recherche plus personnelle, peut-être plus artistique, avec un aspect crayonné donnant une impression d’inachevé (pas d’étape d’encrage), aucune trame et bien sûr, aucune code graphique ou angles de vue dynamique façon manga. La lecture est donc plus « molle » que dans un vrai manga, en particulier dans les scènes de combat. Heureusement, l’édition quant à elle reste vraiment de grande qualité, mais évidemment le prix est à la hauteur et finalement, il n’est pas certain que cela en vaille la peine. À prendre uniquement si l’on aime la BD européenne et que l’on s’intéresse au sumo !

En bref

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