Nettement moins mauvais que le premier tome, ce second volume d'Highschool D&D ne sort pas non plus particulièrement du lot... Finies les explications lourdingues balancées en bloc de façon bien peu naturelles, place au vif du sujet... Le rapprochement entre Issei et Asia. On a bien dit et répété à notre apprenti démon qu'il devait éviter de traîner avec la jeune religieuse, mais ces deux-là sont décidément très bien ensemble. Quoi de mieux pour remonter le moral de la jeune demoiselle qu'une journée passée à s'amuser, faire les magasins, des photos, du cosplay etc? On pourrait craindre un passage superficiel qui s'éternise, mais l'auteur parvient à ne pas en faire trop. Tout le reste du tome sera consacré... au sauvetage de la jeune fille. De petites déceptions sont à déplorer de ce côté-là. Le retour de l'exorciste aperçu précédemment, dont le côté dérangé est clairement moins mis en valeur... le manque d'émotion lors d'un passage dramatique, malgré tous les efforts d'Hiroji Mishima pour essayer de rendre le truc poignant... et si les scènes d'action sont un chouille plus compréhensibles que dans le premier tome, ça manque encore de panache. Que penser également de la puissance cachée du héros, que l'on sentait venir à des kilomètres à la ronde? L'apparente faiblesse du personnage principal n'aura pas tenu longtemps, c'est dommage, cela apportait un vent de fraîcheur. Néanmoins, il n'y a pas que du mauvais, loin de là! La narration globale du volume est assez fluide malgré quelques coupures assez brusques, et la conclusion du combat contre l'ange déchue est, elle, vraiment réussie, agréable, sans la niaiserie que l'on redoutait: une vraie bonne surprise. La fin du volume est elle aussi quelque peu inattendue même si à présent, le côté "Roméo et Juliette au pays des anges et des démons" n'a plus de raison d'être... Visuellement, c'est toujours aussi moyen et banal, en particulier les cheveux des personnages féminins à cause de la méthode d'encrage du mangaka... Les courbes des héroïnes sont elles par contre toujours aussi bien mises en valeur, l'auteur ne manquant jamais une occasion de les montrer aussi dénudées que possible ou de laisser apercevoir leurs dessous. Parfois, ce n'est pas trop mal intégré (quand Rias guérit Issei sous la douche ou tente de le dissuader d'aller secourir Asia), parfois, on sent que c'est juste pour exhiber le plus de nichons et de culottes possible sans même le justifier. Le fan-service, c'est toujours sympathique, mais bien utilisé (quitte à avoir recours à de l'humour potache), ce serait tout de même mieux. Bilan mitigé donc. Le tout n'est pas inintéressant et clairement moins lourd à lire, mais ne possède pas encore le petit truc à même de passionner. Les amateurs d'histoires de démons ou de shônen-harem en revanche y trouveront très certainement leur compte, et la note aurait compté une demi-étoile de plus s'il n'y avait pas cette faiblesse graphique. Rien de spécial à redire sur l'édition de Panini en dehors d'une certaine rigidité du volume compliquant sa prise en main, mais avec une jolie page couleur en début de tome et un papier moins jaune qu'à l'accoutumée.