Charlie commence à prendre forme. Le guitariste, le bassiste, et la batteuse sont présent, manque plus que la voix du groupe. A la fin du tome deux, Gaku avait proposé spontanément ce rôle à Sue. Ce troisième tome reprend l’histoire juste à ce moment. Quelle va t être la réponse de la jeune fille ? Elle n’a aucune expérience de groupe et le choix de Gaku ne fait pas forcement l’unanimité dans le groupe. Face à ces petits problèmes de groupe, Charlie doit faire face à un souci plus grand : des imposteurs. Et oui, Charlie étant un groupe virtuel composé de Gaku, d’autres sont tentés pour récupérer la notoriété déjà bien construite du groupe. Le scénario de « Woodstock » est très intéressant : la constitution du groupe se fait petit à petit et les rencontres le construisent. La route est longue avant d’arriver à jouer tous ensemble. L’auteur met en place l’histoire du groupe imposteur pour lui donner un peu de crédibilité, c’est d’ailleurs sur ce nouveau rebond que repartira surement le quatrième tome de la série. Mais par ailleurs les dessins laissent à désirer. Tout comme dans les deux premiers tomes des erreurs de proportions des personnages sont omniprésentes et gâchent presque l’histoire passionnante. Pourtant l’auteur essaye de caractériser son trait : glisse des références au rock très régulièrement, les scènes de musiques sont éprouvantes physiquement et ça se voit. Un tome dans la lignée des deux premiers. Un scénario intéressant, mais des dessins décevants. Il faut passer outre, même si c’est parfois dur, pour arriver à profiter au maximum du tome. Les rebondissements sont nombreux et l’auteur mène plutôt bien le jeu.