On approche de la fin de la série, et alors qu'on espérait un dernier arc en apothéose, on a encore affaire à de petits chapitres plus ou moins déconnectés les uns des autres. A commencer par le premier chapitre de ce huitième tome complètement tourné vers le fan-service, sans aucun intérêt scénaristique hormis celui de contempler nos héroïnes en maillot de bain (sic!). De même, le chapitre sur la petite "Bird" est étrangement amené et pas forcément pertinent... Mais parlons plutôt du meilleur de ce volume. On retrouve avec plaisir Sugarl, toujours aussi classe, ainsi qu'un flashback intéressant et touchant sur le passé du père Selma et de Idamaria. Enfin l'actuel combat que doit mener Kucabara fait enfin appel à ses talents d'avocat, ce qui renoue avec le fil rouge du scénario de départ... Au niveau des dessins, il n'y a rien à redire, on se régale tout simplement de la maîtrise de Yang Kyung-Il, qui nous époustoufle toujours autant avec le charisme qu'il impulse dans le visage et les poses de ses personnages, avec un dynamisme toujours présent, et des décors très travaillés. Dommage que Youn In-Wan, qu'on avait connu plus inspiré avec le magistral Nouvel Angyo Onshi, nous propose ici une histoire où la qualité du scénario manque de constance, on se demande parfois où il veut en venir. L'enchaînement des différentes scènes manque de fluidité, la progression dans le caractère des personnages, ou l'évolution des relations qu'ils entretiennent, manquent aussi de cohérence. A deux tomes de la fin, on espère cependant toujours être agréablement surpris par le dénouement! Dans ce huitième volume en dents de scie, on apprécie le développement de certaines intrigues secondaires (Sugarl, Selma), tandis que le fil rouge principal déçoit et manque de sérieux dans son traitement (si près de la fin, on espère plus d'action et de révélations, et moins de fan-service!). L'ensemble étant sauvé par des dessins magnifiques, on espère donc que le scénario sera plus ambitieux et mieux mené lors des deux prochains tomes.