Première bonne surprise, ce second tome est une bonne centaine de pages plus épais que le précédent et a plus l'allure d'un vrai volume. Tant mieux ! Michiko s'est trouvé un but et fait des débuts difficiles sous la houlette d'une ancienne mannequin. Cependant, rien n'est acquis et la moindre avancée relève de la gageure pour la jeune fille qui a tout à apprendre et qui se heurte au mépris ou à des talents innés décourageants pour elle. L'histoire adopte dans ce tome une ligne de conduite moins complexe : on suit les diverses épreuves de l'héroïne, dont l'atypie peine à convaincre puisque rien n'est expliqué par sa patronne, et que cette dernière finit par se plier aux désirs de Michiko de multiplier les castings. En ne donnant totalement raison ni à Michiko, ni à son employeuse, le manga reste dans une demi-teinte à moitié convaincante. Le parcours de Michiko s'avère donc moins passionnant à suivre que dans le premier tome. Le récit, plus simple et linéaire, a plus de peine à fasciner. Heureusement, ce n'est pas le seul atout de ce manga qui dévoile une autre ficelle à son arc en se penchant davantage sur le créateur Mihara. Lui aussi connaît des déboires, cherche à se réaliser, a des choix à faire et des personnes à convaincre. On se prendrait presque de sympathie pour lui, car il a une personnalité assez intéressante. Presque. Car sa façon de rejeter Michiko à la fin du volume sans même la laisser commencer à marcher, tient tellement plus de la méchanceté gratuite qu'à du réalisme que pour le coup, le crédit du manga en est légèrement ébranlé. Michiko est donc encore loin de la métamorphose en "papillon", et ce volume ne fait pas vraiment avancer les choses. Le premier, qui montrait ses difficultés, se montrait plus riche psychologiquement ; celui-là fait du surplace. C'est surtout Mihara, introduit réellement dans ce tome, qui fait l'intérêt de ce dernier. Heureusement, vu la courte longueur de la série globale (4 tomes), il ne fait aucun doute que les choses devraient bouger davantage par la suite !