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Critique de Bakuman #18

par Sherryn le ven. 13 juin 2014 Staff

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Après un dix-septième tome un peu mou du genou, Bakuman reprend du poil de la bête et livre un excellent volume, équilibré sur tous les plans. Tout d'abord, on y voit Muto Ashirogi et Eiji Niizuma s'affronter avec leurs nouvelles séries, respectivement Reversi et Zombie Guns. Il y a en permanence, tout au long des chapitres, un certain suspens sur diverses questions, notamment : quelle sera la meilleure des deux séries bien entendu, mais aussi : est-il possible de Muto Ashirogi de publier deux séries simultanément et si oui, dans quelles conditions ? Les rebondissements nous tiennent en haleine à chaque chapitre. Le duel entre les deux rivaux et leurs séries est bien mis en avant, mais il y a aussi un côté très intéressant sur le fait que sont pointés du doigt les points forts ou faibles des deux scénarii (notamment sur l'importance d'un méchant charismatique, et la possibilité de remplacer celui-ci) ; on voit aussi notre duo d'auteurs apprendre de ses erreurs et tenter de ne pas reproduire celles qui ont été faites par le passé (par exemple quand ils ont réalisé que PCP ne pourrait jamais être adapté en anime) ; dans le même temps, ils se questionnent aussi sur l'importance à donner à la longueur ou la qualité d'un manga. Les conditions de publication et du rythme qui peut ou doit être assumé par les mangaka, est également bien mis en scène au fil des pages. On voit les éditeurs s'interroger sur la pertinence de publier ou non les séries de Muto Ashirogi, en tenant en compte la capacité et la santé des auteurs (on se rappelle du malaise de Mashiro quelques années plus tôt), et essayer de trouver des solutions optimales pour les lecteurs et les auteurs, ce qui est mis en scène à coups de retournements de situation vraiment sympathiques. D'ailleurs, l'intrigue prend bien garde de ne pas idéaliser les faits et montre que la motivation ne fait pas tout ; malgré sa détermination, Mashiro se retrouve ainsi bien en difficulté quand un planning surchargé l'épuise et l'amène à ne (peut-être ?!) pas pouvoir tenir ses délais ! Les rebondissements s'enchaînent assez rapidement de sorte que de la première à la dernière page, on ne trouve pas le temps de s'ennuyer. Ashirogi et Niizuma trouvent ainsi toujours un point sur lequel se comparer et entrer en compétition, et essayer de comprendre quelles sont les différences entre l'un et l'autre pouvant expliquer ceci ou cela, comme on le voit en fin de tome avec les chiffres des retirages. Mais ce qui est aussi génial dans ce tome de Bakuman, c'est que les personnages notamment secondaires restent exploités à fond, en permanence mais sans jamais faire d'ombre au récit principal. On assiste ainsi au constat qu'Ashirogi et Niizuma s'influencent mutuellement, ce qui était évident depuis quelque temps déjà ; mais l'humanité de la réaction d'Hattori, déçu dans un premier temps de ne pouvoir éditer Reversi, les doutes du nouveau directeur de Jump, les progrès d'Azuki, la nouvelle organisation des assistants avec un chef, ou encore l'évolution de l'histoire d'amour d'Hiramaru et Aoki, font de chaque chapitre un récit dynamique, varié et haut en couleurs ! Sans temps mort et passionnant, ce volume redonne un vrai souffle à la série, tout en paraissant préparer le terrain pour la conclusion (d'ici deux tomes), puisque chacun semble petit à petit se rapprocher de son but. Le dessin reste quant à lui au top et il n'y a rien à reprocher à l'édition de Kana. Un vrai plaisir et on se réjouit de lire bientôt le final de la série !

En bref

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