Comme la couverture le laissait supposer, c'est toujours autour des caprices meurtriers de Mahiru que se concentre l'intrigue. Dépitée par son amour à sens unique pour Kyohei, la jeune fille continue d'attaquer et de mettre en danger les personnes qui lui sont chères... Beaucoup d'action au programme de ce tome, avec des combats spectaculaires entre les kakashis, ces immenses poupées en bois contrôlées par l'esprit de leurs maîtres respectifs! L'auteur le reconnaît cependant à demi-mot dans ses bonus de fin, il a tendance à ajouter des pouvoirs à ses créatures quand le besoin s'en fait ressentir... Le sentiment qui domine à la lecture reste ainsi celui d’une mauvaise maîtrise d'un scénario qui avance clairement à l'aveuglette. En effet, la scène principale du tome faisant intervenir pas moins de sept ou huit personnages, Hajime Yamamura peine à faire interagir tout ce petit monde avec clarté et cohérence, et malgré un schéma récapitulatif en début de volume, les intentions des personnages restent très floues, tandis que leurs réactions sont parfois en totale opposition avec leurs précédentes actions. Quand on pense qu'au départ la série nous proposait un face-à-face entre un meurtrier, Aki, et son rival et héros de l'histoire, Kyohei, on sent quand même que le récit a lentement mais sûrement dérivé de son objectif initial... Ce septième opus se concentre donc sur les rivalités amoureuses autour de Kyohei, avec cependant une considérable avancée dans les dernières pages, alors qu'on ne croyait plus que l'intrigue puisse avancer! En tout cas, si l'on fait l'impasse sur la poitrine démesurée et curieusement moulée de Hibino, la patte graphique du mangaka reste très agréable à l’œil, avec des traits simples et efficaces, expressifs et particulièrement dynamiques. Après un incipit court mais riche et prometteur, la série semble définitivement s'être perdue dans un remplissage de pages qui ne font guère avancer le schmilblick. Certaines choses semblant cependant enfin réglées, la suite va peut-être enfin se recentrer sur des enjeux plus clairs et palpitants, qui sait?