Sous ses dehors de grand timide maladroit, Yû est en réalité un garçon très classe et charmeur... En effet, il dissimule sa véritable personnalité afin de rester le plus proche possible de sa cousine, la jolie Ririka, dont il est éperdument amoureux. Mais ce n'est pas si facile de cacher ses sentiments... Rina Yagami développe son intrigue autour d'un concept amusant et typiquement japonais, qui sépare les hommes en "carnivores" et "herbivores" suivant leur profil de séducteur. Son héros est donc un mix entre les deux, soit un "roll-cabbage boy" ("chou farci"), qui feint l'embarras pour mieux manipuler les évènements! Au-delà de ce trait de caractère drôle ou agaçant suivant les situations, ce premier volume de Paradise Lost débute comme une romance des plus classiques où la jeune fille met un temps fou à réaliser les sentiments qu'on lui porte. Le côté incestueux (puisque les personnages sont tout de même cousins...) n'est pas aussi gênant au Pays du Soleil Levant que dans nos contrées, et ne devrait donc malheureusement pas être un trop gros obstacle dans le déroulement de cette comédie romantique terminée en quatre tomes. Concernant les dessins, les planches sont assez jolies et bien rythmées, on sent une légère sensualité qui se dégage des poses de protagonistes, ainsi que les troubles qui agitent les cœurs de ces lycéens de 17 ans. Pas grand chose à dire sur l'édition, hormis les fautes d'orthographe qui piquent les yeux dès le synopsis de la quatrième de couverture ("[ils] on grandi ensemble et sont devenu très proches"...). En bref, Paradise Lost plaira sans nul doute aux jeunes consommatrices de ce genre de shôjô mignon et sucré, mais n'a rien de suffisamment recherché pour interpeller les lectrices les plus exigeantes.