Après avoir retrouvé Neene, Riku se rend compte que cette dernière et Amane, celle qu’il affectionnait tant, ne font qu’un : deux esprits pour un même corps. Cependant, il déchante rapidement quand Amane prend la place de Neene et annonce son désir de contaminer toute la planète avec l’aide de l’Embryo. Il est alors pris entre deux feux : son attachement pour Neene et Amane, mais aussi son désir de sauver le monde de l’infection. Rena est alors là pour l’épauler ainsi que l’esprit de Nanami qui lui confère sa puissance et son noyau Jinki. Il en ressort alors plus fort, lui permettant de lutter temporairement contre les sbires d’Amane. C’est alors que Takao réapparaît et pousse Rena à incite ses pêchés. Ce dixième tome de World Embryo relie de nombreuses pièces du puzzle, disséminées au fil des tomes précédents et on entrevoit enfin la lutte finale. Alors qu’il est troublé par les objectifs d’Amane, personnage ici très charismatique et ajoutant une touche très sombre à la série, il ressort plus grand et prend enfin une attitude de vrai héros, alors qu’il semblait totalement détaché de la réalité et faisait preuve d’un certain égoïsme jusque là, le rendant parfois agaçant. L’auteur parvient parfaitement à retranscrire les émotions de Riku : sa terreur ainsi que sa colère sont clairement palpables grâce à un dessin très précis et des mises en scène maîtrisées en proposant des plans du héros sur une pleine page, voire même une double page, donnant plus d’impact à ses émotions, le tout entre des scènes d’actions très fournies et très claires. A côté de ça, nous avons Rena, un personnage de plus en plus tourmenté, auquel nous avons pu nous attacher au fil des chapitres et pour lequel nous éprouvons aujourd’hui de la compassion, de la pitié face à la douleur qui l’assaille et le triste destin qui semble l’attendre. Dans toute cette tempête de frayeur et d’action, l’auteur a enfin glissé un peu de sentimental que l’on pouvait déjà percevoir légèrement depuis quelques tomes mais qui n’était pas encore clairement exprimé. Cependant, l’auteur tourmente à nouveau ses personnages en utilisant ce sentiment pour renforcer le côté dramatique de son scénario. Ceci n’est pas sans rappeler son précédent manga où son héroïne frappé par un amour impossible, avait un bien triste destin auquel, malheureusement, elle ne pouvait échapper. Daisuke MORIYAMA continue ainsi à rassembler les pièces du puzzle qu’il a construit et plonge ses lecteurs dans une atmosphère dramatique, apocalyptique à la limite de l’insoutenable et commençant à faire monter les larmes aux yeux… A suivre dans le prochain tome !