Suite et fin du voyage vers Dalat, en plein milieu de l'affrontement sanglant qui oppose les vietnamiens et le américains, où les locaux ne font pas de cadeaux à Kuroo et à ses amis, tombés entre les mains d'un ennemi capable d'une violence qui glace le sang... Young Black Jack continue son petit bonhomme de chemin, en mêlant interventions médicales de pointe par Hazama et incursions politico-historiques (la guerre du Viêtnam, la révolte étudiante de 1968, la radicalisation des activistes...). La recette continuera de fonctionner si vous aimez le genre, personnellement je trouve qu'on commence à tomber dans la surdose de passages ultimes et pleins d'emphase, l'émotion perdant de son impact dans ces moments trop spectaculaires et exagérés. En dépit d'un édition qui ne les met pas en valeur (ça faisait longtemps que l'encre ne m'était pas restée sur les doigts...), les graphismes n'ont rien perdu de leur beauté en tout cas, portant avec efficacité un récit général assez fidèle au style de Tezuka dans le fond comme dans la forme. L'histoire avec Eri est d'ailleurs plutôt touchante, même si l'apparition de Black Jack détonne un peu avec la timeline qu'on croyait avoir suivie jusqu'ici... Au final je ne sais pas trop quoi penser de ce titre qui possède des qualités indéniables et devrait plaire sans peine aux fans du médecin marron, même si pour ma part j'ai du mal à être vraiment touchée par ce type de narration, et par l'aura donné au héros, extrêmement charismatique au point d'en devenir surhumain. Le charme et le prestige du personnage, de même que la portée des évènements qu'il vit, auraient peut-être gagnés à être transposés avec un trait un tout petit plus contemporain afin de toucher les lecteurs les moins sensibles à cette surenchère visuelle et narrative un peu datée. Un bon second volume malgré tout, qui vous plaira sûrement si vous avez accroché au premier!