Deuxième partie de cet objet graphique qu’est « Pandemonium ». Zipher, étrange petit bonhomme constate qu’il n’est pas le bienvenu dans le village des difformes. Ils ne peuvent pas accéder à son souhait et la catastrophe engendrée par son feu d’artifice ne joue pas en sa faveur. Il doit partir, mais sa venue cache en réalité plus de chose qu’on n’en pourrait pas l’imaginer ! Toujours dans les tons ocre, jaune, marron, noir, le manga continue. Zipher reste toujours ce personnage ambivalent : à la fois attachant et touchant, mais aussi mystérieux et curieux. On ne sait pas trop où le classer, enfin au début du volume. Petit à petit on découvre sa nature véritable, et l’histoire qui vient se développer reste toujours superficielle. En effet, tout comme dans le premier volume, on a du mal à vraiment entrer dans l’histoire tant par son côté imprécis que par son rythme pas si entraînant. La nature des personnages est si particulière que s’identifier à un personnage est compliqué. On reste en dehors du scénario, profitant quand même des dessins toujours soignés. Dans cette situation ambivalente, difficile de vraiment s’accrocher à quelque chose. La fin, sans vouloir en dire trop, apporte (enfin !) quelque chose de vraiment sympathique, conférant à l’ensemble une approche différente de celle par laquelle on est entré dans « Pandemonium ». Graphiquement intéressant, « Pandemonium » a quand même du mal à convaincre. L’histoire est compréhensible mais pas fabuleuse. Les personnages physiquement captivant, mais moralement classique. C’est sans doute ce décalage par un graphisme coloré et un scénario peu captivant qui fait de « Pandemonium » un manga intéressant, mais sans plus.