Après deux premiers tomes tout en douceur et en musique, ce troisième tome vient conclure le concours Towa, où Kaori a entrainé contre son gré Koseï. Alors que celui-ci est toujours septique avec l’idée de reprendre le piano, la jeune fille l’inscrit dans une compétition, où le jeune garçon va devoir affronter ses démons… et d’anciens rivaux. Si la musique reste un thème central, tout comme dans les tomes 1 et 2, elle reste toujours légèrement en retrait, comme une ligne de fond, perceptible, fondamentale mais discrète. Ce système est fort pratique dans un manga papier, où transcrire les mélodies est une chose complexe, mais ici, en utilisant ce procédé, on ressent bien les difficultés de Koseï face à son piano sans pour autant se retrouver exclu de l’histoire. Ce système déjà mis en place dans les premiers volumes est donc conforté. De ce fait l’histoire prend un chemin plus lié aux relations entre les personnages et aux rapports de Koseï avec Kaori et son amie d’enfance Tsubaki. C’est une sorte de triangle affectif qui s’installe, même s’il est assez instable. Koseï voit le monde différemment à travers Kaori, mais Tsubaki, elle n’a d’yeux que pour Koseï… Tout en prenant en compte les autres personnages, on arrive très vite à se mélanger les pinceaux parfois, mais rien de grave heureusement. Ce côté « enfantin », ou du moins adolescent vient compenser des moments plus sérieux, où les personnages ont des réflexes très adultes, à la fois dans leurs paroles comme dans leurs réactions. Ainsi, ce troisième confirme les sensations ressentis lors de la lecture des deux premiers volumes. « Your lie in april » est un manga pastel, touchant et agréable, où les thèmes originaux sont abordés de manières convaincantes. Bref, un bon troisième volume.