Désireuse de dessiner les premiers émois amoureux d’une jeune fille, Arina Tanemura revient en France avec sa dernière série en date, lovely Fridays. C’est une auteure connue pour ses graphismes très kawai et ses romances à l’eau de rose comportant toujours une pointe de magie. Après un premier tome où l’auteure pose les bases d’une histoire d’amour qui se révèle déjà très classique bien que sympathique à lire dans l’ensemble. L’auteure parviendra-t-elle à nous surprendre dans ce second tome? Serisawa a volé le premier baiser de Ai sous les yeux ébahis de son cousin. La jeune fille devrait être ravie d’être aimé par le garçon de ses rêves mais elle ne peut s’empêcher de penser à Nekota. Ce dernier ne se laisse pas abattre pour autant et use de son charme pour conquérir le cœur de la jeune fille. Ses techniques de séductions parviendront-t-elles à perturber le love circuit de notre héroïne ? Les sentiments d’Ai commencent tout doucement à évoluer au fur à mesure que Nekota multiplie les tentatives de se rapprocher d’elle. Se faire courtiser de la sorte semble faire son effet, le jeune homme se montrant entreprenant et sachant très bien ce qu’il faut lui dire pour la chambouler. En effet, il est fou amoureux d’Ai et ce sentiment se fait ressentir dans chacune de ses paroles. Même s’il ressemble à un chat cherchant l’attention de sa maitresse, il est assez mature pour son jeune âge et a compris qu’il lui faudrait redoubler d’effort pour parvenir à son objectif. Un jeu qui est certes amusant au début mais qui deviendra malheureusement vite ennuyeux à la longue et on commence déjà à sentir les limites de l’intrigue. Seulement, Nekota n’est pas très discret en provoquant son rival qui a remarqué son petit jeu et commence à se poser des questions. En agissant de la sorte, cela risque peut être de produire l’effet inverse à terme. Un triangle amoureux des plus basiques donc dans le déroulement du récit avec le fameux « je t’aime mais je ne peux pas te l’avouer » et des réactions bien cliché de l’héroïne qui passent difficilement. Le seul point original réside dans le fait que Nekota parte avec un très gros handicap dû à sa différence d’âge avec la jeune fille. Mis à part ce jeu entre un chat et sa maîtresse qui occupe pratiquement tout le tome, on découvrira également un petit bout du passé de Nekota ; un passage mignon qui augmentera sans doute le capital sympathie du jeune homme auprès des lectrices. Jouer les séducteurs a tout de même ses limites et on se rend vite compte que les deux jeunes gens ne vivent pas dans le même monde. Si on a du mal à s’imaginer qu’un garçon puisse s’intéresser à une fille plus âgée, le contraire en revanche ne nous choque pas le moins du monde. C’est d’ailleurs cette particularité qui m’a donné envie d’essayer ce nouveau titre d’Arina Tanemura et m’incite tout de même à poursuivre la lecture bien que mon impression soit mitigée jusqu’ici. J’ai une nette préférence pour Full Moon dont je me souviens avoir pris beaucoup de plaisir à sa lecture. En faisant de la magie le moteur de sa série, elle s’en sort beaucoup mieux au niveau de l’intrigue et cela colle bien mieux avec son style graphique. Elle m’a d’ailleurs donné l’impression de revenir aux sources avec sa nouvelle histoire d’amour entre une princesse démone et un humain débutée récemment au Japon. En ce qui concerne le graphisme, on aime ou on déteste le style kawai de l’auteure même s’il transparait moins dans ce titre par rapport à ses autres œuvres à cause sans doute de l’absence de magie. Les couvertures sont vraiment jolies et on sent que l’auteure a le sens du détail, par contre l’accoutrement de Nekota est un peu bizarre à certains moments. Rien à redire sur l’édition. Ce titre s’adresse à un lectorat bien spécifique, soit à un jeune public exclusivement féminin (le dessin trop girly aura vite fait de rebuter la gente masculine) soit aux fans de l’auteure. En effet, l’intrigue manque vraiment d’originalité et sent un peu le réchauffé. Cela n’engage que moi bien sûr et la suite parviendra peut être à me surprendre. J’en attends en tout cas beaucoup plus de la part de l’auteure qui en est tout à fait capable.