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Critique de Divci Valka #3

par snoopy le dim. 8 janv. 2017 Staff

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Le célèbre tacticien et chef de guerre Jan Zizka nous en avait mis plein la vue en remportant une victoire écrasante face à un ennemi à la force militaire bien supérieure. C’est donc avec un enthousiasme certain qu’on débute ce troisième opus, en espérant voir les défauts s’estomper peu à peu et laisser place à un scénario mieux maîtrisé.

La petite armée taborite des hussites est parvenue à vaincre les chevaliers des forces catholiques, à seulement 2 000 contre 100 000. Auréolée de son succès, la troupe de Jan Žižka attire une pléthore de nouvelles recrues et organise une grande messe réunissant nobles influents et royauté́. Mais alors que les hussites semblent avoir le vent en poupe, le désastre frappe !! De nouveaux compagnons, de nouveaux défis et un nouveau chapitre qui commence pour Jan Žižka, le capitaine borgne qui ambitionne d’unifier toute la chrétienté́, et Šárka, la fille de 12 ans qui s’est résolue à l’accompagner dans son combat.

Forte de leur succès militaire, la troupe de Zizka voit grossir ses rangs ralliant toujours plus de partisans à leurs causes. On sent toute suite que l’ambiance n’est plus la même, l’humeur est au beau fixe remportant victoire après victoire. Vivant tout ceci de loin, Sarka va à nouveau être confrontée aux affres de la guerre. En effet, c’est un sort bien cruel qui attend l’ennemi fait prisonnier subissant bien souvent la vengeance et la colère de ceux qui ont perdu des proches. Grâce à ce passage, on peut à nouveau constater qu’une part très sombre subsiste en la personne de Jan Zizka dans sa façon d’accéder à la requête de ses pauvres gens mais tout le monde n’approuve pas ces méthodes barbares. Sarka en fait d’ailleurs partie. C’est toujours un peu à ce niveau-là que le bas blesse, elle a tendance à oublier un peu vite le drame personnel qu’elle a vécue avant de rejoindre Zizka ou encore ses amis brutalement assassinés. On aura un peu de mal à comprendre cette façon de prendre vite en pitié ses ennemis voir même leur venir en aide ; on ne sait donc jamais trop sur quel pied danser avec elle et on ne saisit plus trop la raison pour laquelle elle se bat dans cette guerre. Un choix qui me parait toujours aussi étrange tant le personnage aurait mérité d’être mieux développé d’un point de vue psychologique, ne fut ce quand ressentant de l’empathie envers ceux qui ont été brutalisés par le même ennemi. Bref, elle trouvera une raison plus ou moins convaincante de continuer de marcher aux côtés de Zizka.

Se sentant grandement menacé, l’ennemi passe à l’offensive et le fléau s’abat sur toute la communauté Hussite alors rassemblée par Zizka. On était curieux de voir comment l’ennemi allait s’y prendre pour se débarrasser de la menace hussite surtout après qu’une armée de cent milles n’ait pas suffit. L’église envoi ainsi son tueur le plus expérimenté, l’idée de voir l’institution ecclésiastique employer des méthodes peu orthodoxes pour arriver à ses fins interpelle toujours autant. L’auteur fera bien les choses puisqu’on sentira tout d’abord l’étau se resserrer tout doucement sur nos amis et on assistera à l’exécution d’un le plan et minutieusement échafaudé. A ce niveau-là, le titre se débrouille très bien pour nous concocter de bonnes scènes d’actions dynamiques et efficaces.

Suite à cet incident, on fera l’affolant constat que sans Zizka à la tête du mouvement, les partisans ont vite fait de se carapater. Comme bien souvent dans l’histoire des révolutions, il suffit de s’en prendre à un seul homme pour y mettre un terme. Autre point intéressant, l’auteur donne un peu plus de reflet à celui qui a été engagé pour l’assassinat de chef de guerre à travers son histoire personnelle. Cependant, ce qui nous interpellera le plus seront très certainement les moyens absolument abjects et inhumains employés par l’église autre que l’engagement d’un assassin.

La fin sera placée sous le signe de l’action, certains ennemis ont unis leur force et ont ainsi permis aux hussites de confondre leurs ennemis. Porté par trois fortes figures féminines, ce dernière acte conclut de façon haletante ce troisième opus.

En bref

Ce tome confirme notre impression de voir le titre se bonifier avec le temps. Les difficultés rencontrées par la révolution hussite au sommet de leur gloire se sont révélées captivantes. Certains éléments de l’intrigue nous happent complètement nous donnant ainsi réellement envie de lire la suite. Cependant, le récit reste ponctué de quelques scènes inutiles comme celle des bains ou la présentation de nouvelles recrues de façon très sommaire.

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