8

Critique de Jojo's Bizarre Adventure (saison 1)(films)

par Niwo le jeu. 30 mars 2017 Staff

Rédiger une critique

Afin de préparer au mieux cette critique, j'ai visionné la première saison de Jojo's Bizarre Adventure, regroupant les deux premières parties « Phantom Blood » & « Battle Tendency ».

Phantom Blood

L'histoire

Jonathan Joestar, fils unique de George Joestar est un aristocrate qui s'efforce de devenir un parfait gentleman. Mais sa vie s'écroule lorsque Dio, fils de Dario Brando, vient vivre dans leur manoir après la mort de son père. Dario a sauvé George et son fils lors d'un accident par le passé, de ce fait, celui-ci se sentait redevable. Dio va mener la vie dure à Jojo, car son unique but est de s'emparer de la fortune des Joestar et ainsi se venger d'une société qu'il méprise.

Tout au long de l'histoire, l'auteur n'a pas fait dans la dentelle : Dio est un personnage horrible, l'incarnation du mal par excellence. Il va tout faire pour isoler Jojo de ses amis, le pousser à bout et ainsi le rendre vulnérable afin de lui prendre tout ce qu'il détient. On sent que Jonathan évolue au fur et à mesure, et l'intrigue est suffisamment développée pour qu'on soit emballés et qu'on compatisse lorsqu'on le voit souffrir de la perte de ce qui compte pour lui. Ce qui est assez intriguant, c'est que l'auteur a réussi à mêler l'humour et le drame à la perfection, rendant ainsi les scènes-clé d'autant plus captivantes. On sent une réelle tension tout au long de l'histoire, car à force que l'auteur retourne la situation initiale avec des bouleversements inattendus, la pression s'accumule et on se demande si Jojo va réussir à s'en sortir.

Les scènes comiques décalées, quant à elles, apportent de la fraîcheur au titre ainsi qu'une ambiance totalement inédite. Quand habituellement, ce genre de scènes décrédibilise une œuvre, dans Phantom Blood, c'est tout l'inverse : Cela renforce la logique du scénario. Dans cette partie, tout a sa place et rien n'est laissé de côté et pourtant pas une seule seconde je me suis senti perdu dans l'évolution de l'histoire. Cela m'a même étonné : Comment un univers aussi étrange peut-il être aussi fluide ?

Par ailleurs, je trouve que Dio a une personnalité très intéressante. Au premier abord, il semble juste être un être dépourvu d'humanité qui n'a pour but que la destruction, mais au fond, il est bien plus complexe que ça. L'auteur, bien qu'il ne le présente pas explicitement, l'exprime d'une manière très subtile, on sent que c'est tout à fait réfléchi. De plus, le fait de l'opposer à Jonathan, un personnage beaucoup plus simple sur la forme, va permettre de créer un certain contraste et justifier l'évolution du personnage de Jonathan. À force de souffrir des actes effroyables de Dio, on sent qu'il devient beaucoup plus posé, réfléchi : lui qui semblait si naïf et pur. Et c'est d'autant plus intéressant ainsi, car Dio, par exemple, n'évolue pas énormément, il garde son aura et son charisme mais sa personnalité était déjà suffisamment spécifique pour atteindre sa limite très rapidement. Pour prendre un exemple concret, c'est comme si Dio était l'ombre de Jonathan, celui qui lui permettra d'atteindre son paroxysme, si je puis dire.

Pour ce qui est du principe de base, avec le masque qui transforme les gens en « vampire » ainsi que les ondes dont Jojo apprend l'existence après avoir battu Dio la première fois, j'ai trouvé ça très intéressant, même en découvrant Jojo bien après sa création. Ce qui prouve que, même après des décennies, celui-ci reste intemporel et accessible aux nouvelles générations.

Je ne comprenais pas spécialement l'engouement autour de ce titre avant de le découvrir par moi-même, et il faut l'admettre : J'en suis devenu accro, même dès les premiers épisodes. Et pourtant, d'après ce que j'ai vu pour l'instant, cette partie est loin d'être la meilleure, au contraire.

8/10

Le film, bon remplaçant de la série ?

Le but de ce genre d'édition, c'est permettre à ceux qui veulent rapidement avancer, de connaître tout de même suffisamment de l'histoire. Car ce film est un condensé de l'anime, avec le retrait de quelques scènes, qu'elles soient longues ou non : Pour aller à l'essentiel. Malheureusement, très souvent, le découpage n'est pas forcément le plus adéquat, car il faut choisir les scènes à retirer et permettre tout de même une bonne compréhension générale du titre. Et on peut dire, que dans l'ensemble, ce film est réussi.

Les scènes occultées sont dans l'ensemble dispensables, et n'empêchent pas d'apprécier le titre. J'ai tout de même remarqué que la partie la plus touchée par ce découpage concerne le passé de Jojo, lorsque Dio se jouait de lui pour le pousser à bout. En effet, cette partie permettait de comprendre convenablement toute l'évolution du personnage, et voir à quel point ça l'a touché de voir tout ceux qu'il aimait s'éloigner de lui. Pour moi, c'était très important de le développer, car j'ai quand même l'impression que le découpage a privilégié « l'action » à proprement parler, et les scènes une fois que Jojo a grandi.

Après, je pense que si l'on a pas vu l'anime, le film reste une très bonne alternative permettant une bonne compréhension de l'histoire dans son ensemble et des enjeux qui lui sont propres.

7/10

L'animation

OST

S'il y a bien une chose que l'on retient de JBA, ce sont les musiques. Celles-ci sont variées et augmentent l'immersion du fait qu'elles collent totalement aux diverses scènes de l'anime. Qui, actuellement, ne connaît pas le fameux « To be continued » très frustrant des fins d'épisodes ? Même ceux qui ne regardent pas spécialement Jojo connaissent cette musique et sa signification, de nombreux concepts vidéo ont vu le jour suite à cela, c'est pour dire à quel point les OST de cet anime ont eu une influence phénoménale.

Personnages et animation générale

Pour ce qui est des personnages, l'esprit décalé du manga a été très bien adapté. Les personnages, dès le premier coup d’œil, paraissent charismatiques et extravertis. La « pâte graphique » ressemble à celle du manga, tout en étant adéquate pour un anime. De plus, les personnages sont très bien animés, surtout lors des plans rapprochés. Cela nous change de certaines daubes actuelles où les personnages sont complètement défigurés... En plus, l'animation correspondante aux ondes est assez sympa, c'est très fluide et agréable visuellement.

Également, le choix des plans est carrément correct, de façon à toujours optimiser l'immersion.

8/10

Par contre, je conseille tout de même de regarder l'anime dans son ensemble, surtout pour sa version Blu-ray. Car étant habitué à ceux-ci, j'ai beaucoup plus de mal à aimer la version DVD maintenant, qui est quand même beaucoup moins agréable visuellement.

Battle Tendency

L'histoire

Joseph Joestar, petit-fils de Jonathan Joestar, est bien plus prometteur que ce dernier : Dès son plus jeune âge, il apprend à maîtriser les ondes par lui-même. Suite à l'assassinat de Speedwagon qui est resté dévoué à la famille Joestar, il se rend au Mexique à la recherche de son assassin. Cependant, il découvre que l'armée nazie possède un être si puissant qu'il pourrait détruire n'importe quel humain à mains nues. On appelle cet homme « l'homme du pilier » car il était figé sans vie dans un pilier aux symboles étranges.

La première chose frappante, c'est que Joseph est bien plus charismatique que son grand-père. Extraverti, il a un côté simplet qui fait sourire et permet de dramatiser ce qui se passe dans l'histoire. Il permet également, à lui seul, d'améliorer la dynamique qui était parfois un petit peu lente dans Phantom Blood.

De plus, cette partie permet de comprendre que chaque partie concernera un nouveau « Jojo », ce qui donne du sang-neuf à la série. En effet, plus on avance dans l'histoire plus on se rend compte du potentiel de celle-ci, et de ce fait, séparer son intrigue en plusieurs parties était assez intelligent. Cela permet de voir les choses d'un autre point de vue, d'avoir des personnages en constante évolution (car le fait de changer de protagoniste principal fait que lorsque son potentiel semble à son paroxysme, c'est un autre Jojo qui prend le relais).

Sachant que Dio était le premier « méchant » de JBA, je me doutais que les prochains seraient d'autant plus puissants mais je ne m'attendais pas à ce que les choses prennent cette tournure. De plus en plus extravertis, de plus en plus badass, c'est limite s'ils ne sont pas à coupler le souffle. En plus, Santviento (ou Santana), le premier homme du pilier, est loin d'être le plus intéressant. Disons que c'est celui qui intègre le principe et permet également de montrer l'étendue de la puissance de Joseph.

Les véritables enjeux vont apparaître en même temps que trois nouveaux hommes du pilier, qui semblent détenir une puissance phénoménale. Et là encore, on ne fait pas dans la dentelle : Niveau charisme et excentrisme, on est au summum. Et pourtant, ça n'enlève rien à leur crédibilité, au contraire. Je ne sais pas vraiment comment fait l'auteur pour rendre admirables ce genre de personnages, mais il y arrive avec brio.

Comme pour Phantom Blood, le mélange entre « comédie » et « drame » est gérée avec succès. L'auteur arrive à nous prendre au dépourvu et à nous impliquer dans son histoire. C'est vraiment le genre de séries où on stresse, est heureux, malheureux en même temps que les personnages, comme si on faisait partie intégrante de l'histoire.

Et puis, les combats... Quelle tension ! C'est magnifique, il y a énormément de rebondissements auxquels on ne s'attend pas, et c'est un des points principaux qui me font apprécier une série : Il faut que ce soit imprévisible.

Dans l'ensemble, je trouve cette partie plus intéressante que la première, car forcément elle est plus longue et donc mieux développée, mais également du fait que le personnage principal ainsi que les antagonistes soient beaucoup plus intéressants en tant que tel, et que le principe d'ondes et des masques évolue !

9/10

Les films, bons remplaçants de la série ?

Comme pour Phantom Blood, les deux films de Battle Tendency font un bon condensé de la série animée. On va à l'essentiel et il est facile de comprendre ce qui se passe puisque le découpage est fait intelligemment, de façon à ce que ceux qui ne connaissent pas JBA de base puissent apprécier. Malgré tout, je recommande tout de même plus l'anime, qui, même s'il est deux fois plus long, permet de bien mieux s'immerger dans l'histoire.

Après, je vous dis ça en ayant vu l'anime encore une fois, donc il est possible que ce soit suffisamment appréciable lorsque l'on ne regarde que les films. De plus, d'après ce que j'ai vu sur plusieurs plateformes, PB et BT sont les deux parties les moins appréciées de ce qui est sorti en animation. Donc si vous voulez vous concentrer sur Stardust Crusaders et Diamond is unbreakable, ces films peuvent être une bonne alternative aux 26 épisodes de la première saison.

7/10

L'animation

OST

Les OST sont toujours aussi agréables, même si je m'étais particulièrement attaché à ceux du premier film. Ils enrichissent cette fois aussi l'univers et permettent une immersion totale, à tel point que les films passent extrêmement vite malgré leur longueur (1h40*2).

Personnages et animation générale

Alors là, j'ai quand même quelques petites choses à rajouter par rapport au premier film. Je trouve l'animation encore mieux, les effets de lumière sont plus nombreux et les plans de caméra (si je puis dire) sont d'autant plus réfléchis. Ce qui fait que j'étais d'autant plus captivant et en total admiration devant ce chef-d’œuvre.

9/10

En bref

Ces films sont une très bonne alternative au chef-d'oeuvre qu'est Jojo's Bizarre Adventure. Je recommande cependant, pour ceux qui ne sont pas pressés, la série animée principale afin de ne perdre aucun détail. En tant que tel, JBA est un intemporel qui a innové à l'époque et continuera d'être inimitable avec son scénario atypique et excentrique. À apprécier sans modération !

8
Niwo Suivre Niwo Toutes ses critiques (469)
Boutique en ligne
19,99€
Boutique en ligne
19,99€
Boutique en ligne
19,99€
Laissez un commentaire
Commentaires (0)