Après un premier tome classique mais suffisamment plaisant sur de nombreux plans révélant un quatuor sympathique et composé de personnalités diamétralement opposées, le côté ténébreux de l’un de nos deux héros dont le passé semble cacher de profondes blessures, une double intrigue amoureuse multipliant les points de vue sur les prémices d’une relation amoureuse et la petite touche Saki Aikawa nous offrant déjà de nombreux rapprochements croustillants. Rythmé, on attend du second tome qu’il poursuive sur cette même dynamique et bien sûr que la magie de l’auteure continue d’opérer sur nous même lorsque les évènements n’ont rien d’originaux. Si la lecture fut agréable dans ses débuts, elle ne le sera pas autant que son prédécesseur. Dommage même si on sait que l’auteure n’a pas encore abattu toutes ses bonnes cartes.

On reprend la lecture en compagnie de notre petite Shizuku toute chamboulée par les événements de la veille. On se retrouve alors dans une situation déjà vu des millions de fois, celle d’une héroïne qui ne sait pas trop comment réagir face à celui qui lui a embrouillé la tête et du héros qui fait comme si de rien n’était rien. Cela aurait été sympa d’inverser les rôles puisque rappelons-le notre héroïne est censée résister un peu mieux que cela aux beaux garçons. Malheureusement, ce second tome va enchainer les clichés et les faux pas, l’héroïne va par un concours de circonstance se rapprocher d’un autre jeune homme de sa classe. On se dit alors chouette, l’auteure décide de mettre en scène un jeune homme moins canon avec lequel Shizuku se sent bien plus à l’aise pour discuter. Leur relation aurait donc pu se révéler intéressante puisqu’on se serait amusé à observer les différences de comportement de la jeune fille suivit de l’éventuelle naissance d’un triangle amoureux qui aurait pu nous surprendre puisque très différent de celui qu’on s’imaginait retrouver dans le récit. Mais non, on n’a même pas le temps d’espérer qu’il s’y passe quelque chose de croustillant que l’auteure réduit ce dernier à juste un sale type qui voulait se venger permettant à notre héros de jouer les chevaliers servants. Comme, c’est original… Cette parenthèse nous apparaitra assez mal fichue tant elle est vite expédiée, il y avait moyen de faire beaucoup mieux.

Ensuite viendra le très habituel camp scolaire où on enchaînera les scènes qu’on retrouve un peu près dans tous les shojo, l’héroïne qui se perd, a peur d’un insecte, se foule la cheville… Bref, rien de bien nouveau sous le soleil. Même l’éveil des sentiments de Shizuku et les rapprochements entre les deux jeunes gens bien que sincères nous font que bien peu d’effet tant ils n’ont rien de dépaysant ni même de magique.

Enfin, que dire de la naissance d’un triangle amoureux prévisible à des kilomètres à la ronde. Ce n’est franchement pas rassurant pour la suite, on pourrait presque deviner tout ce qui va s’y passer. En plus, cette évolution n’est pas des plus crédibles car à la base Kaede est sorti avec Shizuku pour s’en servir comme répulsif à jeunes filles tandis que Shizuku y trouvait son compte évitant alors de se faire harceler par le fan club de Tamaki. De plus, elle est loin d’être agréable et manque crument de romantisme puisque les deux jeunes gens ne vont même pas prendre la peine de s’interroger sur les sentiments de Shizuku… On se posera également des questions sur le devenir de la double intrigue amoureuse qui semble avoir été occultée par l’auteure durant ce second tome. Un fait assez désagréable, espérons que cette dernière y revienne dans la suite de son récit.