L’ouvrage raconte la bataille de Stalingrad traitée sur un mode ubuesque, puisque le fracas des armes et l’importance de ce qui se joue passe en arrière plan derrière les relations en mode « slave » (violentes, outrées) des protagonistes. Le scénario se focalise sur la réalisation d ‘un film de propagande russe, confié à 4 personnages, dont 3 sur 4 semblent fous. Entre le cinéaste peureux, l’ex cinéaste rancunier, le commissaire du parti a bien du mal à assurer sa mission. Le dessin est intéressant. Parfois certaines scènes sont esquissées, les visages, simples, sont criant de vérité dans l’expression. L’atmosphère est tendue, on navigue dans des couleurs à peine suggérées pour les fonds, d’où seuls les personnages ressortent. Un bon dessin donc, mais des personnages un peu outrés et une trame de fond intéressante, puisque l’on a vu récemment en quoi filmer la guerre pouvait être une arme en soi, mais dont il n’a pas été tiré le meilleur parti.