Avec cette BD on navigue entre légèreté et désolation. L’ambiance graphique et le début de l’histoire sont en légèreté, en grâce, un rien de libertinage et de cabotinage. Les paysages sont ensoleillés, les corps radieux, la vie se déroule avec légèreté, les corps se rencontrent librement, sans rien promettre ni attendre d’autre que ce marché temporaire passé avec le temps et sans doute les sentiments. Puis l’histoire bascule peu à peu, plus noire, plus complexe. Le dessin ne change pas vraiment et le fossé se créé entre le paraitre du dessin, léger et gracile et la noirceur, le côté désabusé du récit. C’est réussi, jusqu’au dénouement final en deux temps, dont la toute fin marque aussi le recommencement de l’histoire. C’est à la fois léger et noir, bien construit et bien illustré, une bonne surprise donc. En bref : Roman policier noir illustré avec grâce et légèreté.