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Critique de Au pays de la mémoire blanche

par Lauriane le mar. 25 oct. 2011 Staff

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Rescapé d’un attentat, Rousseau, se réveille, momifié de bandelettes sur un lit d’hôpital. Le choc lui a effacé la mémoire. Il ne sait plus qui il est, d’où il vient, ce qu’il faisait dans ce bus. Il en a oublié jusqu’à son terrible quotidien. Celui d’un être prisonnier d’une société fratricide et policière, gouvernée par les chiens et persécutant les chats, prisonnier d’une ville grise dont les murs semblent pousser d’eux-mêmes, les enfermant encore plus dans leur inextricable situation. Mais Rousseau va se découvrir d’étranges pouvoirs qu’il compte bien mettre au profit d’un changement radical de la situation. Si à la lecture de ces quelques mots vous cherchez un récit linéaire avec des causes et des conséquences, des réponses à des pourquoi, vous n’avez pas ouvert le bon album. Le texte est l’œuvre du poète belge Carl Norac. Sa parabole sur la quête d’identité et la nécessaire prise en main individuelle en vue de changer le monde bénéficie ici de somptueuses illustrations, reproductions de peintures à l’huile réalisées par Stéphane Poulin. Pas loin de cinq années de travail. Une BD muette entrecoupée de mots forts, à mi-chemin entre la fable et le récit illustré qui se laissera associée à bon nombre de situations intolérables auxquelles l’humain est un collaborateur passif. Et si nous détenions tous ce petit pouvoir qui permettait d'en sortir…

En bref

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