Il s’en passe des choses autour d’une machine à café. Et ce n’est pas celle de la salle des profs de cet improbable collège encerclé par les flammes qui fera exception. Charb, dessinateur satirique de Charlie Hebdo (on reconnaît sans difficulté son trait et son ton dès les premières planches), s’octroie une récréation de 64 pages et tout y passe : la machine à café qui distribue des potages en lieu et place du sacrosaint jus, le prof de sport remplacé par un canard plus apte à apprendre aux enfants à nager, le documentaliste trop content d’avoir eu un vol significatif d’un retour à la lecture chez les collégiens (ou pas), le directeur devenu dingue et se prenant pour spiderman, l’agrégé qui ne se mêle pas aux certifiés et bien entendu le remplaçant du prof de philo recruté par pôle emploi en passant par le syndicaliste dévoué, le prof de musique, etc, etc... 64 pages d’un humour décapant et très politiquement incorrect qui constate avec dérision une situation dramatique de l’enseignement. Ça fait rêver…