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Critique de Milady de Winter #2

par Lauriane le dim. 29 janv. 2012 Staff

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A la fin de l'envoi...elle touche! La vie est faite de rencontres plus ou moins heureuses dont chacune nous grandit dans le sens où elle forge une partie de notre caractère. Quel est donc celui de celle qui a alors souffert, qu'on a brisée non pas une mais maintes fois. Un sourire à jamais effacé? Un visage fermé? Un regard qui ne cesse d'être suspicieux? Ou encore un esprit qui échafaude moult stratagèmes pour ne plus avoir à panser des plaies quitte à lui-même endosser le rôle du bourreau. Cette noirceur d'âme n'est pas innée. Agnès Maupré rend à Milady l'humanité dont Dumas l'avait privée. " Dans un monde de chiens, il faut être un loup". Ce leitmotiv pousse notre belle à renaître plus forte mais aussi plus dure de chaque épreuve. Aussi troublante soit-elle, on ne nous invite pas à cautionner ses méfaits. Point de manichéisme donc ni de féminisme aveugle. Agnès Maupré offre à ce subjuguant personnage littéraire des traits fluides, dynamiques, expressifs et légers, un nuancier de gris élégant et surtout, surtout une complexité, une profondeur toute humaine. Si l'histoire est connue, du siège de La Rochelle à Armentières, ce n'est bien évidemment pas sous cet angle et ce second tome, à l'image du diptyque, outre un graphisme brillant, a le mérite d'un traitement sensible et original.

En bref

Agnès Maupré offre à ce subjuguant personnage littéraire des traits fluides, dynamiques, expressifs et légers, un nuancier de gris élégant et surtout, surtout une complexité, une profondeur toute humaine. Si l'histoire est connue, du siège de La Rochelle à Armentières, ce n'est bien évidemment pas sous cet angle et ce second tome à l'image du diptyque, outre un graphisme brillant, a le mérite d'un traitement sensible et original.

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