Plus le train le rapproche de sa destination, plus le monde qui entoure le singulier Basile Far perd de ses couleurs pour s’habiller de noir et blanc. Basile Far, immense armoire à glace efflanquée d’un imperméable, mélomane, silencieux, mystérieux…errant ci et là, perdu dans ses pensées. Mais que diable est-il venu chercher dans cette bourgade du sud où seuls quelques autochtones ne sont pas étrangers à son image mais se gardent bien de le lui faire remarquer. Il enquête. Il est en quête. Mais de quoi ? de qui ?
Bezian choisit la narration en voix-off pour ce voyage introspectif. A l’image de Basile, les dialogues de ce récit sont clairsemés. On erre dans cette campagne, fort bien représentée, cheminant au gré des méditations de ce grand bonhomme qui malgré sa carrure sait se fondre dans le décor et semble seul au monde ou tout du moins seul face à ce secret, fruit de sa quête.
A l’heure du retour, quand le poids du mystère sera enfin envolé, les couleurs reparaîtront et avec elles, un certain optimisme.
Je ne comprends certes pas la nécessité de cette quête si chère à Basile mais j’ai apprécié le spleen qui se dégage de ces pages et l’errance à laquelle j’ai été conviée.
En bref
6
Lauriane
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