Autre continent, autre histoire de famille racontée, même sensibilité à fleur de peau, dans le récit que nous offre (on ne peut dire mieux) Maryse et Jean-François Charles. Dans le dessin de Bihel, on trouve un profond respect et une immersion complète dans leur univers.
Rude, cruelle et édifiante histoire que celle du Congo Belge que le roi Léopold II acheta et saigna ensuite aux quatre veines pour rembourser cet investissement.
Cela se fit par le pillage systématique des richesses, l’exploitation de la population et des exactions nombreuses et horribles sur les autochtones.
Au fil d’un dessin doux et tout en nuances, on prend connaissance plus encore qu’au tome 1 de ces violences et de ces traitements inhumains, qui sont mis en regard des enjeux économiques et politiques, dans lesquels les équilibres entre puissances et états et l’obéissance des religieux sont un rempart sûr et opaque pour que n’éclate pas la vérité.
Au milieu de cela, Paul, le séminariste, se rapproche de son père, au fil de son vécu et de son écœurement.
On suit aussi la bataille de deux personnages qui ont juré de faire jaillir la vérité, au mépris de leur prospérité et de leur quiétude.
Un livre beau et fort, sur le colonialisme et ses méfaits, avec aussi la moite beauté des paysages si bien rendus.
Une réussite.
En bref
Un livre beau et fort, sur le colonialisme et ses méfaits, avec aussi la moite beauté des paysages si bien rendus. Une réussite.
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