On découvre une femme, mais aussi tout un univers, dans lequel chaque personne a un pouvoir dans la métropole dans laquelle ils vivent . Personne ne peut y vivre à part eux,. Les autres, les collapses (sans pouvoir), n’y ont pas accès et sont considérés comme dangereux, car porteur de maladies oubliés de ces « élus ». Une étrange affaire met Dakota sur la route d’un homme sans pouvoir, un étranger qui va échapper à notre enquêtrice grâce à un autre personnage particulier. L’enquête pour retrouver cet homme va la mener sur les pas d’anciens super-héros mis au plancard mais aussi de surprenantes révélations... Le dessin très classique d’Adamov vient un peu trancher avec le style des dessinateurs de super-héros américains, mais apporte finalement une touche intéressante, notamment sur l'expression des personnages que le scénariste tentent d’humaniser du mieux possible, en leur donnant une profondeur qui pique là-aussi l'intérêt. Le scénario reste quant à lui assez classique sur la forme, une enquête policière et des lièvres qui sont levés. Sur le fond par contre, on a droit à quelque chose de différent, qui permet de voir les super-héros d’une autre façon, celle d’un monde où il n’y a presque que ça à chaque coin de rue, oubliant cette particularité qui rend chacun d’entre eux unique. C’est dans la psychologie des ces super-héros que Dufaux nous entraîne et le résultat est plutôt réussi, notamment par cette approche originale. De nombreuses révélations bien sûr mais tout autant de mystères qui rendent le jugement de ce premier album difficile et conserve une interrogation quant à la direction que tout cela va prendre. C'est tout de même un bon avant-goût et une approche qu'il me tarde de voir évoluer dans les prochains albums...