Cela pourrait ressembler aux 4 as ou au club des cinq : une bande de jeunes apprentis détectives recherchent un tueur en série à la suite d’une découverte macabre accidentelle. C’est par contre un peu plus gore que les aventures tout public citées plus haut, comme si les jeunes de notre époque vivaient dans un tel contexte de violence que les aventures gentillettes d’hier n’intéressent plus les ados d’aujourd’hui. Très relié à l’univers du manga, dans le vocabulaire, très geek et actuel dans la manière d’aborder l’enquête par les jeunes(forum, marque à la pomme, séries télés), la BD tente un pont entre les générations et la BD Belge (capitale de la BD, le musée de BD, les réminiscences des policiers enquêteurs) et l’univers du manga. Un lien que ne peuvent qu’apprécier les chroniqueurs de manga-sanctuary et bd-sanctuary. Sur la forme, nous sommes proches d’une ligne claire classique en partie revisitée et rajeunie avec l’apport de couleurs flashies, de formes de visages allant parfois vers ceux des mangas représentés dans les pages noires et blanches du manga auquel renvoie l’intrigue : le Lethal Pencil. Plutôt réussi dans l’ambiance, l’histoire, l’amateurisme brouillon et frais de nos jeunes enquêteurs. Un bon début et une bonne surprise