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Critique de Juarez

par Lauriane le sam. 20 oct. 2012 Staff

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De la réalité mexicaine sordide , Nathalie Sergeef extrait un polar rythmé et prenant et s'associe avec un jeune dessinateur réaliste prometteur, Corentin Rouge. Ciudad Juarez est, depuis 2008, considérée comme la ville la plus violente du monde avec le plus haut taux de meurtres par habitant. Il faut dire que sa situation géographique, sur les rives du Rio Bravo, face à la ville texane d'El Paso est du véritable pain béni pour les narcotrafiquants sud-américains mais aussi pour les multinationales qui cherchent à s'établir sur des sols où la fiscalité leur est moins défavorable. Ces maquiladoras emploient donc une main d'oeuvre malléable, bon marché parmi laquelle on compte une majorité de jeunes femmes, qui depuis 1993 disparaissent, sont retrouvées mortes (1653 selon Amnesty International), parfois abusées sexuellement, souvent méconnaissables. La police, souvent corrompue, ne semble pas se démener pour éclaircir ces crimes. Le contexte posé, on peut aborder la fiction. 5 nouveaux corps sont découverts dans le désert, la veille où Gaël débarque à Juarez. Sa soeur, Gabriela a disparu. Il part à sa recherche, conscient qu'il ne peut rien attendre des autorités locales. Son enquête commence auprès d'Emilio et sa fille Amalia, gérants de la lavanderia (blanchisserie) qui employait sa soeur...

En bref

Une intrigue prenante, rythmée fort bien menée. Des dessins réalistes dynamiques. Une révélation finale surprenante. Juarez est une réussite qui a en plus le mérite de pointer l'objectif sur une réalité contemporaine sordide.

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