Pour ouvrir ce tome 2, Oubrerie nous offre un portrait des plus réussis de Fernande, la compagne de l'artiste! Elle vient de délaisser son Pablo sans le sou. Anéanti par cette rupture, il ne s'en laisse pas moins ragaillardir par Max Jacob et Appollinaire. Quand le moral revient, la belle n'est pas loin et tout semble aller de mieux en mieux : la rencontre de Pablo avec les enfants américains Stein en est une parfaite illustration! Après avoir dévoré le tome 1, je me suis ruée sur le tome 2. Quelle merveille! Si la vie des artistes m'avait systématiquement été aussi bien contée et dessinée, nul doute que j'aurais trouvé davantage d'intérêt à certains cours...Ce tome 2 est fabuleux: tant au niveau historique - le Montmartre des années 1900, que d'un point de vue biographique - l'oeuvre est documentée, précise, méticuleuse. Mais la seule "tranche de vie" mériterait à elle seule qu'on ouvre cette série. Si c'est une réussite scénaristique, les dessins ne sont pas en reste. Le trait colle parfaitement à l'histoire, à l'époque, au rythme. Les couleurs sont chaudes. Cette alchimie confère à ce début de série un côté "incontournable". En attendant le tome 3, je fouinerai dans les musées et ma médiathèque préférée à la recherche des tableaux jusqu'ici évoqués, des poèmes d’Apollinaire et plus parce qu'affinités.