Dans ce tome conclusif de la première saison (hum, hum) on assiste au rush final vers la publication ou non de la vérité sur les alter egos. C’est une course poursuite dans chaque camp, chacun ayant des points de vue divergents sur la finalité et les méthodes à adopter, et ce télescopage de voies qui s’entrecroisent ne peut amener qu’aux incompréhensions dramatiques de la fin du tome. Le dessin est nerveux, la mise en page vive et l’idée de vidéo déroulée en bas de page, comme une bande de négatif intéressante. Le concept de base de la série est original, la manière de mener les tomes comme un tout pouvant se lire dans n’importe quel ordre choisi par le lecteur sans perdre le fil aussi. La phrase du Lévitique 19-18 qui est mise en exergue de chaque tome prend tout son sens : « tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Seule différence, cet amour n’est pas désintéressé. Un petit bémol sur cette annonce de saison 2. J’ai toujours la crainte qu’en étirant une série, l’intérêt se délite. A vérifier par la suite mais cette saison 1 a su mener les défis scénaristiques à leur terme, illustrés par un dessin simple et classique mais vivant et efficace aussi.