Couverture soignée et titre au reflet argenté qui ouvre une porte vers le fantastique, on ne peut être que prêt pour l’évasion une fois le livre ouvert. Les dessins tout d’abord, on sent l’auteur très à l’aise sur les personnages comme sur le décor fantastique qu’il met en place avec un fond Steampunk du 19ème siècle. La colorisation donne un côté un peu terne qui, même si elle dessert parfois le dessin (le noir et blanc qu’on aperçoit en bonus de fin est superbe), colle pourtant parfaitement à l’ambiance de ce premiers opus et à toute la partie ghetto et autre zones très industrialisées. Côté scénario, on a un panel de personnages intéressant. Un vieux professeur brillant, un assistant qui n’a pas à pâlir devant son formateur et qui réservera bien des surprises qui ne seront pas sans rappeler un certain personnage de comics, et enfin un soldat aguerri. Un trio un peu surprenant mais qui pour le moment fonctionne. Deux autres proches du professeur sont encore à découvrir. Ici la quête est bien définie, un enlèvement, et une vie à sauver pour en épargner des millions d’autres… C’est certes déjà vu en la matière, mais l’univers qui gravite autour reste intéressant. Ce premier album clôt une bonne partie de la trame, un bon point pour un one-shot, mais pour ce début de série, on finit sa lecture en se demandant ce qu’il pourrait bien advenir par la suite. Certes les dernières planches offrent un début de fil rouge, mais cela reste assez léger, je m’étais attendu à quelque chose de plus dense. L’univers dans lequel tout ce petit monde évolue est intéressant. Sans forcément renouveler le genre, il permet de voir évoluer une civilisation qui a su développer l’industrie, des vaisseaux dignes de jules et des villes suspendues des plus originales. Un bon moment rien que pour le parcours de cet univers. Même si je n’ai pas encore été complètement convaincu, ma curiosité a été suffisamment piquée pour je m’intéresse de près au prochain album.