Le travailleur urbain, à bien y regarder, a ce petit quelque chose de robotique, ou encore de fantomatique qui guide chacun de ses mouvements. Son quotidien, gris et terne, tranche bien évidemment avec les couleurs chatoyantes de ses rêves, ceux qui laissent parfois poindre une légère courbure sur ses lèvres. Avec ce premier one-shot, Iléana Surducan nous propose de suivre la reconversion tout à fait poétique, onirique de Manu. Le petit ouvrier va laisser s'exprimer son talent de dompteur de chaises au sein d'un cirque des moins conventionnels. Une belle invitation au voyage, un message subliminal des plus délicieux qui bénéficie d'une force visuelle époustouflante! Le graphisme, tout en finesse et en rondeur est très fluide, très dynamique, rehaussé de couleurs très chaudes pour ce qui est du cirque et de ses artistes, mais il s’habille de grisaille, de noir et de blanc pour la vie quotidienne au sein de la cité et troque volontiers courbes et mouvements au profit d'une rigidité toute géométrique accroissant par-là même la sensation d'immobilité, de statique. Les personnages prennent aussi le temps de se présenter. Un beau roman graphique, remède anti-morosité absolu. 160 pages d'évasion.

En bref

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