L’avant dernier tome de la série fait encore monter la tension dans ce huis-clos angoissant où l’ensemble des personnages se demandent ce qu’ils font et quel est exactement le rôle qui leur est attribué. L’influence du douzième prisonnier, volontaire ou involontaire, se fait peu à peu sentir et quelques informations sur le fond, l’objectif de ce Protocole dans la recherche de la cause racine de la propagation d’un nouveau type de virus. Le dessin et le recours à l’effet photos augmente encore l’impression de réalité et donc d’angoisse. Toujours cette impression d’univers métallique et sombre qu’accentue encore les couleurs froides, les fonds de page noirs, ces visages grisâtres de n’avoir vu le soleil et la lumière naturelle depuis longtemps. On ne peut s’empêcher de s’immerger dans cet enfer, de prendre soi-même un rôle ; de s’identifier à tel ou tel. Si j’avais été enlevé et placé sur cette plateforme au sein du projet Pélican, que serait-il advenu de moi ? En bref, un récit qui maintient la tension en modifiant les rôles et explicitant le but du protocole. On est d’autant plus impatient de lire la suite et fin en 2013.